ARMÉESaint-Cyr devient une académie pour mieux préparer à la guerre du futur

Morbihan : Les écoles de Saint-Cyr deviennent une académie pour mieux préparer à la guerre du futur

ARMÉEUn enseignement spécifique sur la culture militaire et l’art de la guerre sera notamment proposé
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

Mieux préparer les élèves-officiers à la dureté des conflits futurs. Voilà la mission qui incombe à l’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan), une nouvelle entité qui a remplacé depuis jeudi les trois écoles militaires du site.

« Notre objectif est de donner au pays des jeunes de 25 ans capables d’affronter la plus dure adversité avec la plus grande maturité possible, de décider et d’assumer leurs actes, pour mieux les préparer aux engagements de haute intensité qui se profilent », sur fond de compétition durcie entre États, de l'arrivée de robots sur le champ de bataille, de cyberattaques et de campagnes de désinformation, fait valoir le commandant des écoles de Saint-Cyr, le général Patrick Collet.

« Il faut gagner les guerres de demain avec les jeunes d’aujourd’hui », dont il faut « forger les caractères » pour renforcer leur « épaisseur humaine », dans une société marquée par la « méconnaissance de plus en plus profonde du monde de la guerre », mais aussi par « l’individualisme et l’hyperconnexion », résume-t-il.

Le commandant de Saint-Cyr veut « banaliser la mixité »

Une nouvelle division de l’enseignement académique sera ainsi dédiée à la « culture militaire et art de la guerre », explique le général. L’enseignement mettra par ailleurs un accent particulier sur le développement de quatre qualités caractéristiques du métier d’officier : « la combativité, l’intelligence, l’humanité et l’autorité ». L’Académie militaire de Saint-Cyr regroupera l’école spéciale militaire, l’école militaire interarmes ainsi qu’une nouvelle entité à part entière, l’école militaire des aspirants.

Ces écoles militaires comptent environ 10 % de femmes dans leurs rangs. « J’ai un objectif : banaliser la mixité », assure le général Collet, tout en saluant une « évolution des mentalités ». « Quand je suis arrivé dans mon régiment, il n’y avait aucune femme. Depuis deux ans, le major de l’Ecole spéciale militaire est une femme », souligne-t-il.