COVID-19Le coronavirus au plus bas à Nice, mais le masque reste obligatoire

Coronavirus à Nice : Un infectiologue pour « responsabiliser plutôt que contraindre » alors que l’obligation du masque est prolongée

COVID-19Alors que les Alpes-Maritimes affichent désormais l'un des taux d'incidence les plus bas de France, la préfecture a décidé de ne pas alléger les règles en vigueur
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • La préfecture des Alpes-Maritimes vient de prendre un nouvel arrêté pour prolonger son obligation dans le département, au moins jusqu’au 5 juillet alors que le taux d’incidence (le nombre de cas de Covid-19 pour 100.000 habitants) dans le département est désormais l’un des plus bas de France, à 26, mercredi soir.
  • Le Pr Michel Carles plaide pour moins de contrainte… au moins dans certaines conditions.
  • « Dans les bâtiments publics et les transports en commun, il faut le porter. Mais si on respecte les mesures barrières, son port en extérieur ne sert à rien », assure le chef du service infectiologie du CHU de Nice

«Jusqu’à présent, on n’a pas jugé bon de responsabiliser les gens. Résultat : certains n’arrivent même plus à se libérer du port du masque lorsqu’ils sont tous seuls dans leur voiture ». Alors que la préfecture des Alpes-Maritimes vient de prendre un nouvel arrêté pour prolonger son obligation dans le département, au moins jusqu’au 5 juillet, pour ralentir encore l'épidémie de Covid-19, le Pr Michel Carles plaide pour moins de contrainte… au moins dans certaines conditions.

« Dans les bâtiments publics et les transports en commun, il faut le porter. Mais si on respecte les mesures barrières, son port en extérieur ne sert à rien », assure le chef du service infectiologie du CHU de Nice, interrogé par 20 Minutes. Le spécialiste réclame « davantage de pédagogie » et du « bon sens ». « Il faut simplement que l’on responsabilise les gens pour les encourager à porter le masque lorsqu’ils sont confrontés à des foules denses ou lorsque la distanciation sociale est impossible », dit-il.

« Dans les voies urbaines à la circulation piétonne »

Mi-mai, le porte-parole Gabriel Attal avait indiqué que le gouvernement espérait qu’il ne serait plus obligatoire et nécessaire cet « été ». Lundi, Emmanuel Macron a précisé que la fin de l’obligation « se fera de manière différenciée sur le territoire ». Mais desserrer la vis, ce n’est pas encore à l’ordre du jour pour les autorités azuréennes. Si, début mai, la préfecture avait levé l'obligation du port du masque sur les plages, son nouveau texte, publié mercredi, ne prévoit pas davantage d’allégements. La protection, à porter entre 6 heures et 2 heures, est notamment toujours requise « dans les voies urbaines à la circulation piétonne », donc sur la Promenade des Anglais par exemple.

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Cette décision a été prise alors que le taux d’incidence (le nombre de cas de Covid-19 pour 100.000 habitants) dans le département est désormais l’un des plus bas de France, à 26, mercredi soir. La part des tests positifs était, elle, tombée à 0,8 %.

Mais si « les indicateurs de suivi de l’épidémie n’indiquent pas de situation d’alerte », le préfet avance dans son arrêté qu’il « n’en demeure pas moins que le virus, et notamment ses variants, reste très contagieux ». Et de justifier : « la saisonnalité avec des conditions météorologiques favorables et le déconfinement progressif sont propices au brassage des populations du département, d’autres départements et de l’étranger ».

« Etre raisonnable »

« Il n’est pas question de ne plus du tout porter le masque, appuie le Pr Michel Carles, mais d’être raisonnable et de l’utiliser avec discernement. On n’est toujours pas à l’abri d’une reprise. Sur la métropole niçoise, 50 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin. C’est loin d’être suffisant pour s’assurer une immunité collective. »

Il continue à « appeler à la prudence » et rappelle la situation de l’été dernier : « Dans les Alpes-Maritimes, le 1er juin 2020, le taux d’incidence était à 3, le 1er juillet à 1,5, mais le 1er août, il était remonté à 18 puis la deuxième vague avait fini par arriver. »