En Dordogne, le fugitif recherché « neutralisé »

Chasse à l’homme en Dordogne : Le fugitif « neutralisé » près du Lardin-Saint-Lazare

OPERATIONL’ancien militaire Terry Dupin, 29 ans, en fuite depuis dimanche, a été « neutralisé » ce lundi midi. Il a été grièvement blessé lors d’un échange de tirs avec le GIGN, ont précisé les autorités
Dordogne: Un fugitif armé et dangereux en fuite
M.B., V.V. et E.P.

M.B., V.V. et E.P.

L'essentiel

  • L’homme recherché depuis dimanche a été « neutralisé » ce lundi midi, annonce Gérald Darmanin. Il est grièvement blessé.
  • Agé de 29 ans, il a déjà été condamné à quatre reprises pour des violences envers son ex-compagne.
  • Plus de 300 gendarmes étaient mobilisés dans ce secteur de la Dordogne pour le retrouver.

Après une traque engagée dimanche qui a mobilisé plus de 300 gendarmes, Terry Dupin, 29 ans a été « neutralisé » ce lundi à la mi-journée, selon le terme utilisé par le ministre de l’Intérieur. Cet ancien militaire était activement recherché depuis dimanche 30 mai, dans le secteur de Lardin-Saint-Lazare (Dordogne).

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Le préfet de la Dordogne a précisé lors d’un point presse que le fugitif « a été blessé lors d’un tir de riposte et pris en charge par le service d’incendie et de secours ».

Il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur le GIGN

Il était « en bordure de la zone dans laquelle nous pensions qu’il était implanté », à Condat-sur-Vézère précisément, ajoute le général André Pétillot, commandant de la zone de défense et de sécurité de Bordeaux. Il était donc sorti du périmètre bouclé par les autorités, et se trouvait dans une zone résidentielle. « Il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur le GIGN et, suite à un de ces derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené à le neutraliser », ajoute le général. A ce moment-là, « il était toujours dans une logique suicidaire », estime-t-il. Ses blessures seraient très sérieuses, de nature à engager son pronostic vital, selon le général. Selon les informations de 20 Minutes, le suspect est blessé à la gorge.

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Il n’y a eu aucun blessé ni parmi les gendarmes, ni parmi la population, même si l’interpellation s’est faite à proximité d’une zone résidentielle. L’appel à témoins aurait également joué un rôle essentiel dans la conclusion de l’opération.

Deux enquêtes distinctes ouvertes

Le drame avait commencé dans la nuit de samedi à dimanche : cet homme déjà condamné quatre fois pour des violences conjugales sur son ex-compagne, mère de ses trois enfants, se présente au domicile de cette dernière. Il commet des violences sur celle-ci et tire sur son nouveau compagnon, sans l’atteindre, selon la gendarmerie. Puis il se réfugie dans une zone boisée de 4 km2 dans le secteur du Lardin-Saint-Lazare. Des contacts sont établis à plusieurs reprises avec le jeune homme, mais se soldent à plusieurs reprises par des coups de feu de la part de l’individu, en direction des gendarmes. Il touche même un hélicoptère de la gendarmerie.

Dimanche soir, la procureure de Périgueux, Solène Belaouar, avait annoncé l’ouverture de deux enquêtes distinctes, l’une pour violence sur son ex-compagne et tentative d’homicide sur l’homme qui était avec elle et sur qui il a tiré sans l’atteindre ; l’autre pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique, c’est-à-dire les gendarmes.

Déjà condamné à quatre reprises pour des violences conjugales

Le jeune homme avait déjà été condamné à quatre reprises pour des violences conjugales, sur son ex-compagne. Sa première condamnation pour violence sur conjoint a été décidée par le tribunal de Bergerac qui lui a infligé le 17 mars 2015 une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, a détaillé la procureure. Puis, le 22 février 2017, le tribunal de Périgueux l’a à nouveau condamné à six mois avec sursis, une peine assortie d’obligation de soins. Sept mois plus tard, le 11 septembre 2017, le même tribunal le condamne en comparution immédiate à un an d’emprisonnement avec mandat de dépôt.

Enfin, pour des faits commis en janvier 2020, le même tribunal le condamne le 19 février en comparution immédiate à 16 mois de prison dont huit avec suris et mise à l’épreuve, mais sans maintien en détention alors qu’il avait passé quelques semaines en détention provisoire, le temps de préparer sa défense. Le 3 mai dernier, sa peine de huit mois ferme est aménagée avec l’obligation de porter un bracelet électronique et de ne pas s’approcher de son ex-compagne, mère de ses trois enfants.

Les forces de l’ordre vont encore réaliser des constatations dans le petit bourg pour les besoins de l’enquête, avant que la vie reprenne son cours normalement.