ATTAQUEOù en est l’enquête après l'attaque au couteau d'une policière municipale ?

Policière agressée près de Nantes : Où en est l’enquête et que sait-on de l’assaillant ?

ATTAQUEUne policière municipale a été blessée au couteau à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), ce vendredi. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le suspect, qui était radicalisé, avait été « diagnostiqué comme schizophrène sévère » en prison
Ce qu'il faut savoir sur l'agression d'une policière près de Nantes
Thibaut Chevillard (avec Julie Urbach)

Thibaut Chevillard (avec Julie Urbach)

L'essentiel

  • Une policière municipale a été blessée grièvement au couteau vendredi matin à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. Son agresseur a volé son arme avant de prendre la fuite.
  • Pendant plus de trois heures, les gendarmes ont quadrillé le secteur pour retrouver le fuyard. Il a été abattu par les militaires sur lesquels il avait ouvert le feu avec l’arme dérobée à la policière.
  • Une enquête a été ouverte par le parquet de Nantes. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la radicalisation du suspect avait été signalée en 2016 lors de sa détention en raison de « sa pratique rigoriste de l’islam ».

Une policière municipale a été blessée ce vendredi matin à la Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) par un homme armé d’un couteau qui a pris la fuite. Avant de prendre la fuite, l’agresseur s’est emparé de l’arme de service de la policière. Durant plus de trois heures, des centaines de gendarmerie ont été mobilisés pour le retrouver. En début d’après-midi, le suspect a tiré sur des militaires qui ont riposté. Touché, il est décédé à l'hôpital. Pour l’heure, les motivations de cet homme qui venait de sortir de prison sont floues. Radicalisé, il souffrait aussi de schizophrénie. 20 Minutes fait le point sur l’enquête.

Que s’est-il passé ?

Vers 10h15, l’agresseur entre dans les locaux de la police municipale et évoque « un problème de voiture », a expliqué le maire de la commune, Fabrice Roussel. Il assène ensuite plusieurs coups de couteau à une policière qui est touchée notamment à la cuisse. Avant de prendre la fuite, l’homme s’empare de l’arme de service de la policière. Il part en voiture, percute un peu plus loin un terre-plein et abandonne son véhicule.

Une vaste chasse à l’homme est lancée : 180 gendarmes départementaux et 60 gendarmes mobiles sont mobilisés, ainsi que l’antenne GIGN de Nantes, deux hélicoptères et trois équipes cynophiles. La traque prend fin trois heures plus tard, à proximité de la gendarmerie de la Chapelle-sur-Erdre. Le suspect est-il revenu pour s’attaquer à des forces de l’ordre ? Il ouvre en tout cas le feu sur les gendarmes avec l’arme subtilisée à la policière.

Deux militaires sont blessés, à la main et au bras, et un troisième est choqué. L’homme est aussi été touché par les tirs de riposte des gendarmes. Grièvement blessé, il a été transporté à l’hôpital et admis en réanimation où il est décédé.

Qui est l’assaillant ?

L’enquête ouverte par le parquet de Nantes et confiée aux gendarmes de la section de recherche devra faire la lumière sur les motivations de l’assaillant. Il s’agit d’un Français d’une quarantaine d’années, connu des services de police et de gendarmerie pour diverses affaires de droit commun « avec grande violence », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au cours d’un point presse. Il était sorti de prison en mars dernier. Sa radicalisation avait été signalée en 2016 lors de sa détention en raison de « sa pratique rigoriste de l’islam ».

Il était inscrit au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) mais n’a jamais été condamné pour des faits de terrorisme. Par ailleurs, il avait aussi été « diagnostiqué comme schizophrène sévère », a ajouté Gérald Darmanin. Il suivait un traitement et était « suivi par une association spécialisée » depuis sa sortie prison.

« Il avait purgé sa peine qui n’a pas été aménagée », a précisé le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, à l’occasion d’un déplacement dans un centre éducatif fermé. « Il faisait l’objet d’un suivi sociojudiciaire qu’il a respecté », a-t-il ajouté.

Qui est la victime ?

La victime est une femme d’une quarantaine d’années, qui exerce depuis plusieurs années ses missions aux côtés de trois autres policiers municipaux à la Chapelle-sur-Erdre. Son visage est connu de tous les habitants et commerçants de la commune. Grièvement blessée, elle a été transportée à l’hôpital mais « ses jours ne sont pas en danger », a indiqué le maire de la Chapelle-sur-Erdre.