Instagram : On peut désormais choisir et afficher ses pronoms sur son profil
INCLUSIVITÉ•L’option est déjà disponible sur la version francophone de l’application, mais seulement avec les pronoms anglais20 Minutes avec agences
Les internautes peuvent désormais afficher le pronom de leur choix, indépendamment du genre qui leur a été assigné à la naissance, sur Instagram. Le réseau social fort de plus d’un milliard d’utilisateurs a annoncé la nouveauté ce mardi.Le nouveau champ à remplir est optionnel. L’utilisateur peut décider si ses pronoms apparaissent sur son profil public ou pour ses abonnés uniquement. Par exemple, une femme s’identifiant en tant que telle pourra afficher « she/her », les pronoms féminins en anglais.
Les pronoms neutres « They/them », utilisés par les personnes non-binaires (qui ne s’identifient ni comme homme ni comme femme) gagnent du terrain aux Etats-Unis. De plus en plus d’applications offrent cette option par souci d’inclusivité. Dans certaines grandes villes, des affiches en vitrine de certains magasins indiquent : « Merci de ne pas présupposer les pronoms de nos employés ».
En entreprise ou dans des cours collectifs, les personnes sont de plus en plus souvent invitées à se présenter en donnant leur nom et leur pronom. Sur Instagram, le choix est vaste : he/him (il), she/her (elle), they/them (iel), mais aussi « xe/xem » ou « ve/ver » des « néo-pronoms » utilisés par des personnes transgenres ou non-binaires.
Les personnes LGBTQ + victimes de haine en ligne
« Partager son pronom a été largement adopté par nos utilisateurs », a expliqué un porte-parole de Facebook, propriétaire d’Instagram. « Avec cet outil, nous espérons normaliser un peu plus cette pratique. […] Nous avons un certain nombre de pronoms disponibles et nous sommes ouverts aux retours de notre communauté si jamais nous en avons omis qui devraient être inclus. »
Le réseau social a précisé que l’option serait bientôt étendue à d’autres pays. Sur la version francophone, le champ existe déjà mais seuls les pronoms anglais sont disponibles pour l’instant.
L’ONG Glaad, qui défend les droits des personnes LGBTQ+ dans les médias, a publié ce lundi son premier rapport sur la discrimination contre les gays, lesbiennes, bisexuels, transgenres et non-binaires sur les réseaux sociaux. Selon cette étude, 64 % des utilisateurs LGBTQ + ont rapporté avoir subi du harcèlement ou des propos haineux sur les principales plateformes.