20 Minutes avec agences
La mesure concerne notamment les cavistes, les hypermarchés et les épiceries : les débits de boissons à emporter seront dans l’obligation de vendre à partir de cet été des éthylotests. « A partir du 1er juillet 2021, les établissements de boissons alcoolisées à emporter devront obligatoirement proposer à la vente des éthylotests à proximité du rayon présentant le plus grand volume de boissons alcooliques » ou « près du lieu d’encaissement », a indiqué la Sécurité routière dans un communiqué.
Prévu par la loi d’orientation des mobilités (LOM) promulguée en décembre 2019, l’article a fait l’objet d’un arrêté le 30 mars, publié mercredi au Journal officiel.
Près de 50.000 exploitants concernés
Jusqu’à présent, seuls les établissements de nuit étaient contraints de proposer à la vente des éthylotests. Au total, près de 50.000 exploitants sont concernés par la mesure, a précisé la Sécurité routière. Les sites de vente en ligne de boissons alcoolisées, comme les services de drive, devront également s’y conformer.
A noter que sont exemptés, car non-soumis à la licence à emporter, les propriétaires-récoltants proposant à la vente des boissons issues de leur propre récolte et les débits de boissons temporaires (foires, salons et kermesses).
Stock minimal d’éthylotests et affichage
Dans le détail, les établissements devront proposer à la vente « des éthylotests chimiques obligatoirement et en complément possible des éthylotests électroniques ». Ils devront « disposer d’un stock minimal de 10 ou 25 éthylotests, fixé en fonction de la taille des rayons alcool ». Un affichage de prévention sur l’importance de l’auto-dépistage et mentionnant la vente et la localisation des éthylotests dans l’établissement devra être installé. Les contrevenants s’exposent à une amende forfaitaire de 675 euros, pouvant être majorée à 1.875 euros.
Actuellement, la limite autorisée du taux d’alcool dans le sang est de 0,5g/L. Pour les jeunes conducteurs, le taux légal est de 0,2g/L. Pour rappel, l’alcool au volant est en cause dans près d’un tiers des accidents de la route mortels.