Strasbourg : Darmanin s'oppose à la subvention municipale pour la construction d'une mosquée
SOCIETE•Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin reproche à la mairie EELV de Strasbourg de financer « une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique » et demande la saisine de la justiceG.V. avec AFP
Le torchon brûle entre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la mairie EELV de Strasbourg. Il accuse sur Twitter cette dernière de financer « une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique » au lendemain d’un vote approuvant « le principe d’une subvention » de plus de 2,5 millions d’euros. Le ministre a demandé à la préfète de la région Grand-Est et du Bas-Rhin de saisir la justice administrative de cette délibération du conseil municipal strasbourgeois. « Même si la loi séparatisme n’est pas encore adoptée, devant la gravité des décisions prises par la municipalité verte de Strasbourg, j’ai demandé » à la préfète « de déférer la délibération d’octroi de subvention devant le juge administratif » , a écrit Gérald Darmanin.
« La mairie verte de Strasbourg finance une mosquée soutenue par une fédération qui a refusé de signer la charte des principes de l’islam de France et qui défend un islam politique », avait déjà réagi sur Twitter dans la nuit de lundi à mardi Gérald Darmanin. « Vivement que tout le monde ouvre les yeux et que la loi séparatisme soit bientôt votée et promulguée », a-t-il ajouté.
Un principe de subvention très discuté
Pour rappel, le Conseil municipal de Strasbourg a adopté lundi soir « le principe d’une subvention » de plus de 2,5 millions d’euros pour la construction d’une mosquée de Millî Görüs (CIMG), association réputée proche de la Turquie. Cette subvention représente « 10 % du montant des travaux », a relevé lors du vote la maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian, dont la majorité a affirmé qu’il s’agissait d’un pourcentage habituel pour le subventionnement des lieux de culte dans la capitale alsacienne. Une subvention, critiquée par l’opposition municipale et qui devra faire l’objet d’un nouveau vote sous réserve de la signature préalable de la Charte des principes pour l’islam de France ou encore des garanties sur la transparence des fonds destinés à financer le chantier.