Coronavirus : Satisfaits de la vaccination pour les enseignants, les syndicats veulent que « ça aille vite »
EPIDEMIE•Mardi, Emmanuel Macron a annoncé que les enseignants pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du milieu ou de la fin du mois d’avril20 Minutes avec AFP
«Satisfaits » de la priorité qui sera donnée aux enseignants dès le milieu ou la fin du mois d'avril pour se faire vacciner contre le coronavirus, les syndicats demandent que le gouvernement « s’engage à le faire dans les temps ».
En déplacement à Valenciennes (Nord) mardi, le président Emmanuel Macron a annoncé que les enseignants pourront se faire vacciner à partir du milieu ou de la fin du mois d’avril lorsque le nombre de vaccins disponibles aura augmenté.
Une profession exposée
« A partir de mi-fin avril, nous allons avoir de plus en plus de vaccins qui vont arriver, cela va nous permettre d’envisager d’avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, à qui on demande des efforts. Les enseignants en font légitimement partie », a déclaré le chef de l’Etat.
En parallèle de cette annonce, plusieurs syndicats (Sgen-CFDT, Snalc et UNSA Éducation) ont envoyé dès mardi matin une lettre ouverte au Premier ministre Jean Castex pour demander l’accès prioritaire du personnel de l’Education nationale à la vaccination. Le Snes-FSU a lui lancé une pétition en ligne pour « exiger l’accès au vaccin pour tous les personnels de l’Education nationale ». « Oui on est forcément satisfaits de voir que, enfin, les enseignants sont pris en compte dans la priorité à la vaccination mais ça a été long avant que le gouvernement ne le comprenne », explique Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.
« Un début de prise de conscience du risque »
Selon elle, « face à l’augmentation parfois forte du nombre de cas Covid dans les écoles, le gouvernement voit qu’il y a urgence à renforcer la protection des élèves et des personnels, seule façon de laisser les écoles ouvertes ». « En revanche, mi-fin avril c’est déjà tard donc il faut que le gouvernement s’engage à nous vacciner dans les temps, il faut que ça aille vite », a martelé Guislaine David. Même sentiment pour le Snalc (secondaire) : « On accueille très positivement cette annonce » mais « on espère qu’elle sera suivie d’effet ». Selon lui, « une majorité d’enseignants souhaitent être vaccinés ».
Cette annonce « va rassurer beaucoup de personnels, notamment ceux qui vivent avec une personne à risques, les enseignants en maternelle, AESH…. Et puisqu’on est des catégories au contact d’un public nombreux, ça peut avoir un vrai effet sur la pandémie », a-t-il espéré. « C’est le signal qu’il y a un début de prise de conscience du risque qui est pris au quotidien par les enseignants. On est contents mais il nous faut un calendrier précis pour ne pas que cette vaccination s’étale jusqu’en juin », a réagi Sophie Vénétitay, du Snes-FSU.