Fonderie de Bretagne : « Le vent de la colère monte » à l’usine, mise en vente par Renault
SOCIAL•Les députés Alexis Corbière et Fabien Roussel ont participé ce mardi matin à un rassemblement de soutienJ.G. avec AFP
Après la mise en vente de l’usine par le groupe Renault, l’heure est à la mobilisation à la Fonderie de Bretagne à Caudan ( Morbihan) où un rassemblement de soutien a réuni plusieurs centaines de personnes ce mardi matin. « Le vent de la colère monte et il est rassembleur. Les salariés, échaudés, ne se laisseront pas faire ! », a lancé au micro et sous les applaudissements Maël Le Goff, délégué CGT de cette usine de 350 salariés. Dans leur combat, les métallos de Caudan ont reçu le soutien de dockers de Lorient, de salariés de Renault de Cléon et du Mans ainsi que des Fonderies du Poitou.
« C’est un combat national qui s’engage car […] ce qui se passe ici est inacceptable ! », a estimé à la tribune le député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, venu « par solidarité ». « Les leçons qui ont été tirées de la crise du Covid, y compris par le gouvernement, étaient de dire qu’il fallait réindustrialiser le pays […] En réalité, tout ceci n’était que de l’esbroufe », a-t-il lancé. « De l’argent public a été donné à Renault sans condition de maintien de l’emploi. Ceux qui licencient doivent rendre l’argent ! » a-t-il ajouté.
L’usine « sous la protection de la République », promet Fabien Roussel
« Un pays sans industrie est un pays sans avenir », a abondé le député du Nord Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. « Nous placerons cette usine sous la protection de la République », a-t-il promis.
Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d’échappement, ainsi que des différentiels de boîtes de vitesses. Renault avait déjà revendu la Fonderie en 1999 à Teksid-Fiat, avant de la reprendre en 2009. La direction du groupe a indiqué le 11 mars au Comité social et économique de l’usine qu’elle cherchait un repreneur.