Sa demande au CNRS d’une enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université a provoqué un tollé. Invitée sur RTL, Frédérique Vidal a regretté ce lundi que sa déclaration se soit transformée en « polémique ». Dans une mauvaise passe, la ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé sa priorité : « c’est la question des étudiants ».
Plus de 600 universitaires (enseignants, chercheurs…) ont réclamé sa démission samedi, dans une tribune publiée par le journal Le Monde. Après une semaine mouvementée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affiché sa volonté de clore la polémique, ce dimanche.
Le rapport attendu dans quelques mois
Frédérique Vidal a dit de son côté « regretté » ce lundi que sa demande se soit transformée en polémique. « Je dis que je veux un état des lieux sur ce sujet, il n’y a pas lieu d’en faire une polémique », a-t-elle estimé. « Des enquêtes, il y en a en permanence », a-t-elle justifié. Son rapport – « un état des lieux sur le sujet » – est attendu « dans les prochains mois », a-t-elle précisé.
Semblant pressée de balayer cette polémique, la ministre a insisté : « aujourd’hui, ce qui me préoccupe, c’est la question des étudiants (…). Comment on fait pour que les étudiants puissent sortir de cette crise en n’étant pas désespérés ». Le « chèque psy » promis aux jeunes par le gouvernement a concerné la première semaine de février 1.200 étudiants, puis 2.000 étudiants par semaine, a-t-elle indiqué. Ces jeunes sont « pris en charge » dans un parcours de soin par des psychologues de ville.
Par ailleurs, plus de 75 % des universités ont pour le moment modifié leurs emplois du temps pour permettre aux étudiants de revenir en cours en présentiel une journée par semaine. Quelque 90 % des étudiants sont concernés par ces nouveaux emplois du temps : parmi eux, 60 % reviennent, 40 % préfèrent rester en présentiel, a dit la ministre.