FAKE OFFDes enseignes refusent-elles les clients portant des masques artisanaux ?

Coronavirus : Certaines enseignes de la grande distribution refusent-elles les clients portant des masques artisanaux ?

FAKE OFFC’est ce qu’affirme un post Facebook repris par certains internautes
Alexis Orsini

A.O.

L'essentiel

  • Le 27 janvier 2021, le gouvernement a adopté un décret précisant quels masques sont jugés vraiment protecteurs face au Covid-19, et notamment à ses variants.
  • Depuis cette date, certains masques en tissu ne relèvent plus des types de protection recommandés. Et certaines enseignes de la grande distribution auraient refusé l’accès à des clients non équipés, selon eux, des masques appropriés.
  • Contactés par 20 Minutes, les groupes Carrefour et E. Leclerc précisent le protocole en vigueur dans leurs enseignes.

Faut-il désormais se montrer particulièrement vigilant au moment de choisir le masque avec lequel on va faire ses courses ? C’est ce que laisse penser un message alarmant relayé sur Facebook : « Le port du masque en tissu artisanal est désormais interdit dans certains supermarchés »

En guise d’exemple, ce texte relaye deux témoignages différents. « Hier, une personne s’est vue interdire l’entrée dans un magasin de Laon (02), parce que ce masque n’est plus accepté. Tolérante, la responsable du magasin l’a laissé entrer parce que la circulaire datait de ce jour », soutient le premier, associé à un magasin E. Leclerc. Il fait référence au décret adopté le 27 janvier 2021 par le gouvernement pour préciser quels masques sont jugés suffisamment protecteurs face aux variants du Covid-19.

Le second témoignage, lui, affirme : « [Le] Carrefour Market de Ballancourt (91) m’a informée que les masques tissus étaient interdits dans le magasin. Mais mon masque est en tissu catégorie 1 comme je leur ai dit, normalement autorisé, je me trompe ??? Ils m’ont soutenu que seuls les masques chirurgicaux étaient admis »

FAKE OFF

Comme l’a précisé le gouvernement au moment d’adopter son décret fin janvier, seuls trois types de masques assez filtrants doivent être portés pour se protéger contre l’épidémie : les masques chirurgicaux, les FFP2 et certains masques en tissu. Parmi ces derniers, seuls ceux filtrant les particules à 90 % (contre 70 % jusque-là) répondent aux prescriptions sanitaires.

En conséquence, les masques industriels en tissu restent recommandés à condition qu’ils soient de catégorie 1, contrairement à ceux de catégorie 2 – cette spécificité étant indiquée sur leur emballage par la mention « UNS1 » ou « UNS2 ». Quant au masque artisanal fait main, il « n’offre pas toutes les garanties » nécessaires selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui déconseille donc leur usage.

Difficile, en pratique, de justifier de la norme de son masque en tissu au moment de faire ses courses, alors qu’un masque chirurgical, facilement identifiable, permet d’éviter tout doute. Peu après l’adoption du décret, le Carrefour du centre commercial Westfield-Euralille avait refusé certains clients au motif qu’ils portaient un masque en tissu, pourtant adapté aux normes en vigueur. Le groupe avait plaidé sur Twitter un « malentendu » et une « erreur isolée » à ce magasin, comme le rapportent nos confrères de La Voix du Nord.

Une demande du « respect des normes en vigueur »

Joint par 20 Minutes, le groupe Carrefour indique, sans revenir sur la question d’un refus similaire au sein d’un magasin de Ballancourt (Essonne) : « Suite aux nouvelles recommandations sanitaires annoncées par le gouvernement, Carrefour invite tous ses clients à porter des masques chirurgicaux, FFP2, ou des masques en tissu réutilisable UNS1, soit tous les masques qui permettent une filtration à 90 % des particules ».

De son côté, le groupe E. Leclerc nous explique que ses « magasins respectent la réglementation et demandent à leurs clients de veiller au respect des normes en vigueur concernant les masques. »

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