PLAINTELe maire de Rillieux menacé de décapitation sur les réseaux sociaux

Rillieux-la-Pape : Le maire menacé de décapitation sur les réseaux sociaux

PLAINTEAlexandre Vincent a porté plaine contre une association de sa commune qu’il estime responsable de ce « déversement de haine ». Celle-ci conteste sa version des faits
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Alexandre Vincendet, maire LR de Rillieux-la-Pape, a porté plainte après les menaces de décapitation et d’émasculation dont il a fait l’objet sur les réseaux sociaux.
  • Il accuse une association de sa commune d’être à l’origine de ce « déversement de haine ».
  • Cette dernière, qui se défend d’avoir orchestré ces menaces, entend porter plainte pour « diffamation et accusation mensongères » contre le maire de la ville.

Alexandre Vincendet, le maire LR de Rillieux-la-pape (Rhône), a fait l’objet de menaces de décapitation et d’émasculation sur les réseaux sociaux. C’est ce qu’a indiqué l’élu, lundi soir, sur sa page Facebook précisant avoir porté plainte contre trois personnes. Parmi lesquelles le président de l’association MSI, Mouvement pour une solidarité internationale, et deux internautes.

Tout serait parti d’une mésentente au sujet de la distribution de colis alimentaires. La municipalité aurait proposé à l’association en question de collaborer avec le Secours populaire, la Banque alimentaire, les Restos du cœur, ou encore au Secours catholique afin de faciliter la distribution des denrées auprès des administrés. Et éviter « les rassemblements » de personnes venant récupérer les colis. Le MSI aurait refusé, selon Alexandre Vincendet. Ce que conteste l’association.

L’association se désolidarise de ces menaces de mort

L’opération de distribution n’a toutefois pas eu lieu et l’information, présentée sur les réseaux sociaux comme une « interdiction » de la part de la municipalité, a fait réagir de nombreux internautes. Dont certains ont appelé à « couper les c… » ou « la tête » du maire.

« A aucun moment, il nous a proposé de réaliser la distribution avec le Secours catholique et nous avons présenté les différents mails d’échanges samedi dernier à la presse », répond Abdelaziz Boumediene, le président de l’association qui se désolidarise de ces menaces de mort.

« Nous ne sommes absolument pas responsables des personnes qui partagent nos articles et nos publications. Nous avons toujours condamné toutes les violences et nous condamnons fermement ces insultes et menaces », a-t-il ajouté dans un communiqué posté sur Facebook, précisant que les commentaires « n’ont pas été écrits sous l’un de ses propres contenus sur les réseaux ».

« Aucune menace n’est anodine »

Pas de quoi convaincre l’élu qui estime que « ces menaces révèlent la véritable nature de l’association, qui n’hésite pas à laisser désigner une cible sur les réseaux sociaux et à relayer les menaces ». « Aucune menace n’est anodine, elles peuvent entraîner des drames comme notre pays en a déjà trop vécu. On ne peut pas se prétendre "solidaires" et provoquer un tel déversement de haine », poursuit-il.

Abdelaziz Boumediene a indiqué, de son côté, qu’il entendait porter plainte pour diffamation et accusations mensongères contre l’élu. « J’ai 27 ans de militantisme derrière moi. Alexandre Vincendet est venu entacher mon image, ma dignité. C’est ignoble et scandaleux d’en arriver là. »