Paris : Le directeur de l’école privée Saint-Jean-de-Passy mis en examen pour agression sexuelle
ENQUETE•L’homme, âgé de 71 ans, conteste ces accusations et à fait part de son intention de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse »20 Minutes avec AFP
Le directeur de Saint-Jean-de-Passy, un établissement scolaire privé réputé de Paris, a été mis en examen ce jeudi pour des soupçons d’agression sexuelle sur un élève, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Daniel Chapellier, 71 ans, conteste ces accusations et a annoncé son intention de « se retirer pour assurer sa défense » et de « porter plainte pour dénonciation calomnieuse », a indiqué la direction du groupe scolaire, dans une lettre envoyée jeudi aux parents d’élèves et professeurs.
Le conseil d’administration de l’établissement du 16e arrondissement, qui compte 3.000 élèves, indique avoir « appris avec stupeur » cette mise en examen, annoncée par le Figaro et le Point. Le plaignant, un collégien de 14 ans, aurait été convoqué début février par Daniel Chapellier dans son bureau pour des problèmes de discipline, rapporte le quotidien. « La conversation aurait dévié sur des questions de sexualité » et le directeur est accusé d’avoir « eu des gestes déplacés envers l'élève » et de lui avoir demandé de lui « pratiquer une fellation », poursuit le quotidien.
Le diocèse « laisse la justice faire son travail »
Placé en garde à vue mardi à la brigade de protection des mineurs (BPM) dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Paris à la suite de la plainte, Daniel Chapellier a été présenté jeudi à une juge d’instruction. Mis en examen pour « agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans », il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a précisé la source judiciaire.
« Conscient du traumatisme que cette nouvelle représente pour chacun d’entre nous », le conseil d’administration de Saint-Jean-de-Passy souligne rester, avec l’équipe de direction, « à l’écoute » des parents et professeurs « dans les jours et les semaines qui viennent ». Le diocèse de Paris, autorité de tutelle de l’établissement, a de son côté indiqué « laisser la justice faire son travail ». « Nous n’avons aucun commentaire à faire », si ce n’est souhaiter « que toute la vérité soit faite » dans cette affaire, a déclaré la directrice de la communication du diocèse, Karine Dalle.