VIOLENCES SEXUELLESUn ancien responsable de FO visé par plusieurs plaintes dans le Finistère

Finistère : Un ancien responsable de FO visé par plusieurs plaintes pour violences sexuelles

VIOLENCES SEXUELLESPlusieurs femmes ont dénoncé les agissements de l’ancien responsable de l’union départementale du syndicat
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

L'essentiel

  • Une enquête préliminaire a été ouverte à l’encontre d’un ancien responsable du syndicat FO dans le Finistère.
  • Plusieurs salariées de la section départementale ont porté plainte pour violences sexuelles.
  • L’ancien responsable de FO a depuis été exclu du syndicat.

Il a été responsable départemental du syndicat FO dans le Finistère pendant plusieurs années. Il fait désormais l’objet d’une enquête préliminaire après le dépôt de « plusieurs plaintes pour des agissements à caractère sexuel », a indiqué mercredi le procureur de Brest Camille Miansoni.

« Nous sommes quatre à avoir porté plainte en octobre », a assuré une ancienne salariée de l’union départementale (UD), précisant que les autres plaintes avaient également été déposées par des employées de l’organisation. « J’ai porté plainte pour harcèlement et agressions sexuelles sur une dizaine d’années », a-t-elle précisé. « Moi pareil, sur une vingtaine d’années », a ajouté une autre salariée. « On ne va pas dire que c’était quotidien, mais c’était une pratique courante depuis plus de 25 ans », a-t-elle ajouté, disant n’avoir pas osé en parler pendant toutes ces années par peur de représailles.

« Des faits inacceptables et condamnables », selon le secrétaire général

« Harcèlement écrit, oral, propositions sexuelles, attouchements, agressions quand nous étions seules dans une pièce, un couloir.. », avaient alerté ces salariées dans un tract daté du 4 février et distribué lors d’une manifestation le même jour à Brest pour l’emploi et les services publics. « Je connaissais cette situation en lien avec le secrétaire général de l’UD, depuis le mois de mars 2020 », a réagi auprès de l’AFP le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier. « De tels faits sont absolument inacceptables et condamnables », a-t-il ajouté.

Après avoir dénoncé les faits en mars 2020 « notre agresseur a été exclu », assure le tract émanant de sept salariées de l’UD, toutes des femmes, sur les huit employés que compte l’organisation. « Aujourd’hui, celles qui ont parlé et celles qui les soutiennent sont victimes de représailles de la part de la direction actuelle de l’organisation, dénoncent-elles cependant. Depuis début janvier, nous sommes toutes en arrêt maladie ».