Coronavirus : « Il est évidemment possible qu’on ne soit jamais reconfinés », affirme Olivier Véran
PANDEMIE•Sous la menace d'une explosion de l'épidémie à cause des variants, la France a choisi de repousser un éventuel reconfinement, préférant maintenir un couvre-feu à 18 heuresL.Br. avec AFP
Le troisième confinement, que l’on craignait il y a deux semaines face à l’épidémie de Covid-19 n’a pas eu lieu. Et il pourrait ne jamais advenir. C’est en tout cas une possibilité qu’a évoquée ce mardi le ministre de la Santé, interrogé sur Franceinfo.
« Il est évidemment possible et souhaitable qu’on ne soit jamais reconfinés », a déclaré Olivier Véran, jugeant que les mesures actuelles « permettent de stabiliser la situation sanitaire ». « Je souhaite qu’on rende leur liberté aux Français. Le confinement n’est pas un choix de facilité, c’est un choix de nécessité », a-t-il expliqué.
Un reconfinement toujours possible
Les variants « augmentent d’environ 50 % par semaine, c’est-à-dire moins vite que les pays qui n’étaient pas sous couvre-feu. Donc il y a une efficacité des mesures décidées qui permettent de stabiliser la situation sanitaire », a détaillé Olivier Véran, en assurant que les autorités sanitaires ne seraient pas prises de court si « nous rentrions dans une forme exponentielle », « puisque nous regardons les choses au quotidien ».
aToutefois, la situation reste fragile et la possibilité d’un reconfinement est toujours sur la table. « Si la situation devait évoluer dans sept, dix, quinze jours ou trois semaines, dans ce cas nous prendrions évidemment toujours les décisions pour protéger la santé des Français », a insisté le ministre de la Santé et des Solidarités. Après deux semaines de couvre-feu à 18 heures, toujours en vigueur, le gouvernement avait renoncé fin janvier à imposer un troisième confinement.
Reflux et vacances scolaires
Mais il avait renforcé les restrictions de voyage à l’étranger, les contrôles aux frontières et ajouté la fermeture des grands centres commerciaux de plus de 20.000 m2 à celle, déjà en cours depuis fin octobre, des bars, restaurants et lieux culturels.
Selon les données de Santé publique France, 121.932 cas de Covid-19 ont été détectés entre lundi et vendredi dernier, soit un très léger reflux par rapport aux mêmes jours la semaine précédente (126.826). L’exécutif espère que les vacances scolaires, qui ont démarré lundi pour une partie de la France et vont s’étaler jusqu’au 6 mars, permettront de ralentir la circulation du virus.
Mais des épidémiologistes craignent que le variant britannique provoque un rebond trop fort de l’épidémie, alors que la charge hospitalière est déjà élevée. Environ 28.000 malades du Covid-19 étaient hospitalisés lundi, dont plus de 3.300 en réanimation, alors que 7.000 malades se trouvaient dans ses services au pic de la première vague, le 8 avril, et 4.900 au pic de la seconde, le 16 novembre.