Bordeaux : Une page Facebook dénonce des agressions sexuelles et viols à Sciences Po
PAROLE LIBEREE•Des élèves, anciens ou actuels, rapportent des faits s’étalant sur les dix dernières annéesC.C.
Depuis un premier message posté le 23 janvier par une élève sur le groupe Facebook privé « étudiant.e.s de Sciences Po Bordeaux », les témoignages se multiplient. Des jeunes femmes (en grande majorité) y dénoncent le sexisme mais surtout les agressions sexuelles et les viols vécus lors de soirées étudiantes, parfois lors de séjours à l’étranger, ou dans la sphère privée en lien avec leur scolarité. Des témoignages relayés et recensés par l’association des étudiantes féministes de l’école, Sexprimons Nous. En milieu de semaine, plus de 150 messages avaient été postés sur ce groupe, rapporte Sud Ouest.
Ces élèves, anciens ou en cours de scolarité, s’interrogent sur l’accompagnement ou plutôt le non-accompagnement de l’école au moment des faits. De son côté, la direction, sous le choc face au nombre de témoignages, a décidé de publier un communiqué en date du 2 février. Elle y salue d’abord « le courage » de celles et ceux qui témoignent de ces « actes odieux ».
Un programme pour accompagner la libération de la parole
L’établissement prévoit de mettre en place un programme pour accompagner la libération de la parole sur les volets psychologique, juridique et pédagogique. L’Institut d’Etudes politique de Bordeaux rappelle qu’il dispose d’une cellule de recueil et d’écoute destinée à ce genre de situation.
Une cellule qui a recensé une vingtaine de faits ces deux dernières années dont sept pour agressions sexuelles. Un agent a notamment été licencié pour harcèlement sur une doctorante.