Coronavirus à Toulouse : L’équipementier aéronautique Latécoère supprime 246 postes (deux fois moins que prévu)
PLAN SOCIAL•Latécoère, qui souffre des effets de la crise sanitaire, avait d’abord envisagé la suppression de 475 emplois. Mais l’équipementier a opté pour l’activité partielle de longue duréeH.M. avec AFP
L'essentiel
- En raison des effets de la crise sanitaire sur l’aéronautique, l’équipementier Latécoère annonce un PSE comprenant 246 suppressions de postes, contre 475 au départ.
- Le groupe a actionné le levier de l’activité partielle de longue durée.
- Menacé, le site de câblage de Labège, en banlieue de Toulouse, est maintenu.
La poire garde un goût amer mais elle a été coupée en deux. Après quatre mois de négociations, Latécoère, le mythique équipementier aéronautique, annonce la suppression de 246 postes en France. En septembre, l’entreprise sous-traitante d’Airbus envisageait de supprimer 475 postes (sur 1.500 en France) en raison des conséquences de la crise sanitaire sur le trafic aérien.
Mais le chiffre a donc été revu à la baisse grâce aux aides de l’Etat et principalement à la mise en place de l’activité partielle de longue durée (APLD).
L’activité de câblage, qui se fait à Labège, en banlieue de Toulouse devait perdre 135 emplois. « L’APLD a permis de les supprimer du PSE », a confié Hervé Blanchard, le DRH du groupe. Du coup, le site spécialisé de Labège n’est plus promis à la fermeture.
Plan de départs volontaires
L’APLD s’applique aussi à l’activité aérostructures (tronçons de fuselage, portes) où 246 postes vont disparaître, contre les 345 prévus au départ. « Mais sur ces 246, il y aura des départs pour reconversion ou création d’entreprise », espère Stéphane Faget, secrétaire du syndicat Force ouvrière, signataire de l’accord avec la CFE-CGC. La CGT a refusé. Pour elle, le vrai problème est « la baisse des prix imposée par Airbus ».
La direction du groupe va lancer un plan de départs volontaires. « Rien n’est fini, on a déjà une centaine de collaborateurs qui se projettent vers un départ volontaire », souligne Hervé Blanchard qui s’affiche « confiant sur les chances d’aboutir à un minimum de licenciements ».
Latécoère, qui employait 5.200 personnes dans 13 pays en 2019, a déjà supprimé 1.100 postes à l’étranger, principalement en République tchèque, au Maroc, au Brésil et au Mexique.