«C’est une situation de crise... Nous espérons avoir atteint le pic de l’épidémie pour arriver à un plateau, puis à un déclin d’ici à mi-février. » A Saint-Herblain, près de Nantes, l’épidémie de Covid-19 fait rage à l’Ehpad de la Bourgonnière. D’après son directeur, Erwan Dantec, 53 cas de coronavirus ont été recensés en un peu plus de 15 jours. Sur la même période, le virus a également coûté la vie à sept des 85 résidents hébergés dans cette structure associative. « Depuis les deux premiers cas, le 16 janvier, ils sont pourtant tous isolés dans leurs chambres, plus aucune visite n’est autorisée, se désole le directeur, qui confirme la situation, révélée par Télénantes. Et pourtant, les contaminations n’ont cessé d’augmenter. »

En cause, probablement, le fameux variant anglais dont l’une des caractéristiques est d’être beaucoup plus contagieux. Impossible de faire analyser tous les tests mais les deux échantillons envoyés au centre national de référence, qui effectue le séquençage, ont révélé la présence de cette souche britannique, « pas forcément présente chez tout le monde mais sans doute majoritaire », craint le directeur. En deux jours, 12 nouveaux cas ont encore été comptabilisés. La campagne de vaccination est suspendue.

Besoin de renfort en personnel

D’autant que les bras commencent à manquer pour prendre en charge les résidents. Une vingtaine d’employés de la maison de retraite sont, eux aussi, infectés. « Cet absentéisme crée beaucoup de difficultés pour accompagner et soigner nos résidents, raconte Erwan Dantec. On a une visibilité de remplacement à seulement 48 heures, ce qui rend la situation extrêmement compliquée. »