Coronavirus : « Toutes les boutiques qui permettent de se divertir sont essentielles », selon nos lecteurs
VOUS TEMOIGNEZ•Alors que le gouvernement réfléchit à un nouveau confinement, nous avons demandé à nos lecteurs quels sont les commerces qu’ils considèrent comme essentielsCharlotte Murat
L'essentiel
- Le gouvernement réfléchit à un troisième confinement, qui signifierait à nouveau la fermeture des commerces considérés comme non essentiels
- Nous avons demandé à nos lecteurs quels commerces ils considèrent, eux, comme essentiels
- Les coiffeurs arrivent largement en tête.
- Les parents veulent pouvoir habiller leurs enfants et tous ceux qui ont une activité de loisirs nécessitant du matériel aimeraient pouvoir continuer à l’acheter
Si le conseil de défense sanitaire de ce mercredi n’a pas tranché pour un reconfinement immédiat, on n’y coupera pas, à écouter Gabriel Attal. Le gouvernement étudie « différents scénarios », qui vont « du maintien du cadre actuel jusqu’à un confinement très serré », a déclaré le porte-parole du gouvernement, tout en précisant que « le maintien du cadre actuel paraît peu probable ». Sans être dans le secret des dieux (promis, on ne sait rien), on peut imaginer que comme les deux dernières fois, les commerces dits non essentiels vont devoir à nouveau baisser le rideau.
Mais qu’est ce qu’un commerce essentiel ? On se souvient de la polémique de l’automne dernier. Nous avons demandé à nos internautes quel est pour eux le commerce le plus essentiel, celui dont ils ont le plus de mal à se passer. Si vous vous souvenez des carnets de rendez-vous pris d’assaut à la sortie du premier confinement, vous ne serez pas étonnés en lisant que la profession la plus citée dans notre appel à témoignages a été les coiffeurs. « Vu ce que nous vivons depuis un an, ils ne sont pas un luxe, mais une nécessité », insiste Isa. Parce que « se sentir belle en ces temps compliqués est très important pour le moral », explique Alyson. Sans compter que leurs gestes sont difficilement reproduisibles par des néophytes. « C’est la galère quand ils sont fermés, insiste Angélique. Pour cacher nos cheveux blancs, pour couper les cheveux trop longs de nos fils. »
« L’ennui peut être fatal pour le moral »
En parlant d’enfants, ils sont au centre des préoccupations de bon nombre de parents, surtout quand il s’agit de les vêtir. « J’aimerais que tous les équipements pour les enfants restent ouverts, espère Nacera. Lors du premier confinement, mes enfants se sont vite retrouvés avec des affaires trop petites ou vraiment abîmées. Alors on commande, la taille n’est pas la bonne, on renvoie, on repasse une commande, on retourne à La Poste. Finalement la prise de risques n’est pas beaucoup plus évitée qu’en magasin. » « Je suis enceinte, ajoute Manon. On achète petit à petit tout le matériel pour accueillir bébé. Mais si tout ferme, ça risque de devenir compliqué. »
L’essentialité d’un commerce, c’est très personnel. Cela dépend de la vie et des loisirs de chacun. « Toutes les boutiques qui vendent des produits qui permettent de se divertir sont essentielles, assène Emma. L’ennui peut être fatal pour le moral et notre état psychologique. » Alors chacun plaide pour sa propre activité. Les lectrices et lecteurs militent aussi pour le maintien des librairies. « J’aime fouiner dans les rayons et me laisser tenter », explique Caroline, pas vraiment convaincue par le système de click and collect. Pour Martine, ce sont les magasins de loisirs créatifs. « Je m’y fournis en toiles, en peinture et en pinceaux. Dessiner et peindre sont devenus vitaux pour moi dans cette période où tous les lieux de culture sont inaccessibles. » Les couturiers plaident pour les merceries et Jean-Louis pour les magasins de lunettes, parce que « le seul commerce essentiel à mes yeux est l’opticien ». En espérant que ce trait d’esprit vous laissera sur un sourire.