Coronavirus : Le « quoi qu’il en coûte » doit s’arrêter en 2021, estime Olivier Dussopt
ARGENT•« Le niveau de dépenses que nous connaissons aujourd’hui n’est pas soutenable dans le temps », indique le ministre des Comptes publics20 Minutes avec AFP
Freiner les dépenses face au Covid-19… Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a estimé que l’année 2021 doit marquer la fin de la politique du « quoi qu’il en coûte », c’est-à-dire la mobilisation de tous les moyens nécessaires face à la crise du coronavirus, dans une interview aux Echos publiée mercredi. « Si 2021 marquera la fin de la crise et de la pandémie comme tout le monde l’espère, il faut aussi que 2021 marque la sortie du "quoi qu’il en coûte" », a-t-il affirmé.
« Pendant toute l’année 2020, nous avons dépensé massivement pour soutenir les entreprises et les Français dans la crise. Cela a été possible car nous sortions d’une année 2019 qui avait été bonne du point de vue économique grâce à notre action, et car nous avions assaini les comptes depuis 2017 », a-t-il poursuivi. Mais, a-t-il ajouté, « le niveau de dépenses que nous connaissons aujourd’hui n’est pas soutenable dans le temps ».
« Le déficit budgétaire le plus élevé de notre histoire contemporaine »
Pour faire face à l’épidémie, l’Etat a engagé 44,1 milliards de dépenses supplémentaires, dont 41,8 milliards de dépenses d’urgence, selon des chiffres de Bercy.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait indiqué un peu plus tôt mercredi que la crise et les moyens déployés par l’Etat se traduisaient « par le déficit budgétaire le plus élevé de notre histoire contemporaine », lors d’une audition par la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le déficit de l’Etat – hors périmètre des collectivités locales et de la sécurité sociale – s’est ainsi creusé de 85 milliards d’euros, passant de près de 93 milliards l’an dernier à 178,2 milliards d’euros.