Coronavirus en Bretagne : Dix cas du variant anglais confirmés, l’épidémie repart à la hausse
EPIDEMIE•La région demeure l’une des moins touchées par le virus mais le nombre de cas est à la hausseCamille Allain
Cette fois-ci, c’est confirmé. Après une fausse alerte au sein du pôle gériatrique de Chantepie, près de Rennes, l’Agence régionale de santé a confirmé la présence du variant anglais du Covid-19 en Bretagne. D’après l’ARS, dix cas ont été détectés dans la région, l’une des moins touchées en France par l’épidémie de coronavirus. Cette annonce s’accompagne d’une confirmation de la hausse du nombre de nouveaux cas dans la région, notamment en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan.
Cinq situations du variant britannique, réputé plus contagieux, ont pour l’heure été enregistrées dans la région : quatre cas dans un établissement d’Ille-et-Vilaine, deux cas au sein d’une famille du Finistère, un couple et une personne seule dans le Morbihan, et un cas dans les Côtes d’Armor. « Les 6 cas confirmés ont tous eu un lien avec des contacts issus du Royaume-Uni », précise l’ARS dans son communiqué, avant d’ajouter. « Pour ces situations, le nombre de contacts à risque a été très limité voire inexistant en dehors de la famille. Aucun de ces cas confirmés au variant britannique n’a présenté de forme grave ». Une importante campagne de « contact tracing » a été lancée afin de « casser les chaînes de transmission ».
Relativement épargnée par l’épidémie, la Bretagne voit depuis une semaine le nombre de cas positifs repartir à la hausse. Un peu plus de 1.000 nouveaux cas positifs ont été enregistrés en soixante-douze heures dans la région et le taux de positivité des tests est passé à 4,4 %, alors qu’il était de moins de 2 % avant Noël. Cette hausse n’est pour l’heure valable que dans le Morbihan et surtout en Ille-et-Vilaine, où le taux d’incidence est de 153 pour 100.000 habitants. Les Côtes d’Armor et le Finistère restent les deux départements français les moins touchés. Ce regain d’activité s’accompagne d’une hausse du nombre d’hospitalisations dans la région, y compris en réanimation. Moins de 1 % des cas positifs en Bretagne seraient porteurs du variant selon les estimations des autorités sanitaires.