POLICELe syndicat Alliance participera finalement au « Beauvau de la sécurité »

« Beauvau de la sécurité » : Darmanin accepte les conditions d’Alliance, le syndicat donne son accord

POLICELe syndicat a obtenu les contreparties qu'il souhaitait, notamment la mise en place de peines minimales en cas d'agressions de policiers
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Alliance participera bien au « Beauvau de la Sécurité ». L’organisation syndicale a donné son accord ce mardi, après que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a accepté les conditions posées par le syndicat.

Alliance et Unsa, deux des principaux syndicats chez les gardiens de la paix, avaient mis mardi plusieurs conditions à leur participation à cette grande conférence consacrée à la police annoncée par Emmanuel Macron. Les syndicats avaient normalement jusqu’au 10 janvier pour donner au ministre de l’Intérieur une réponse sur leur participation à ce débat, qui doit être lancé ce mois-ci.

L’ajout d’un « huitième chantier »

Les deux syndicats demandaient des garanties sur la gratuité des transports publics au-delà du simple aller et retour travail/domicile, une subvention pour leur mutuelle et surtout des engagements sur la réponse pénale, comme l’instauration de peines minimales dans les cas d’agressions de policiers, allant au-delà de la création annoncée d’un « observatoire de la réponse pénale » (peines encourues, peines prononcées, peines réellement effectuées).

Dans un courrier adressé à Alliance et dont l’AFP a pris connaissance, Gérald Darmanin s’est engagé à ce que « la question de la relation avec l’autorité judiciaire » soit « intégrée » dans la conférence comme « 8e chantier ». Il a précisé en outre les modalités et le calendrier de la gratuité dans les transports publics, et le dispositif relatif à la mutuelle.

« La porte est ouverte »

Interrogé par l’AFP, le secrétaire général d’Alliance, Fabien Vanhemelryck, s’est félicité de la réponse du ministre, voyant dans le 8e chantier un début de réponse à la demande du syndicat sur les peines minimales. « La porte est ouverte », a-t-il dit en annonçant sa participation au « Beauvau de la sécurité ».

La réponse d’Unsa devrait être la même, le ministre leur ayant répondu dans des termes à peu près identiques. Il a promis en outre à ce syndicat, selon l’Unsa, de « maintenir un niveau élevé de protection aux policiers en intervention » – alors que le syndicat est majoritaire chez les CRS. Les responsables d’Unsa police doivent se réunir dans l’après-midi pour donner leur réponse.

En décembre, Alliance et Unsa avaient fait part de leur refus de participer à ce débat en réaction à des propos du chef de l’Etat lors d’une interview au média en ligne Brut​. Emmanuel Macron avait reconnu des contrôles au faciès et des violences de la part de certains policiers.