Commerce : Malgré le Covid-19 et le Brexit, une « très bonne année » pour Rungis
CONSOMMATION•« Le marché est très résilient, on s’est adapté aux deux confinements », assure le président de Rungis20 Minutes avec AFP
Un excellent millésime 2020 malgré tout. En dépit de la crise sanitaire et les craintes que fait planer le Brexit, le marché de Rungis, premier marché de gros en Europe, affiche sa satisfaction en ce mois de décembre. « Cela a été une très, très bonne année, le marché va bien, le marché est très résilient, on s’est adapté aux deux confinements. Au premier, ç’a été un peu dur, au deuxième on s’est très bien adapté », a déclaré son président Stéphane Layani ce mercredi sur l’antenne d’ Europe 1.
« Il n’y a aucune liquidation d’entreprise cette année, et deux entreprises sur trois ont des volumes en hausse ou égal à l’année dernière, donc en fait on va faire un Noël fantastique, c’est l’effervescence et on attend tous nos clients avec beaucoup de plaisir, parce que les Français ne voudront pas faire l’impasse sur Noël », a-t-il ajouté.
Jeu de vases communicants
Evoquant « la détresse financière et psychologique des restaurateurs » qui restent fermés pour tenter d’endiguer la pandémie, Stéphane Layani a relativisé l’impact de cette donnée sur la bonne marche de Rungis : « c’est 13 % de nos clients, ce n’est pas l’essentiel de notre chiffre d’affaires ».
« Il ne faut jamais oublier que ce qui ne se mange pas quelque part se mange ailleurs et clairement, il y a eu un jeu de vases communicants », a-t-il ajouté, indiquant que le marché avait aidé les entreprises plus dépendantes de la restauration, avec un fonds de solidarité de 4 millions d’euros, un effort de solidarité qui se poursuivra en 2021.
« C’est une année compliquée, c’est une année à à-coups, c’est une année à fermetures, mais à chaque fois qu’on a rouvert, notamment les commerces non-essentiels, il y a eu des effets rebonds », a indiqué Stéphane Layani.
Quelles conséquences du Brexit ?
Concernant le Brexit, « il y a un impact » sur le commerce avec le Royaume-Uni, qui représente 100 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, a reconnu Stéphane Layani, « mais on s’adapte », a-t-il assuré.
« Bien sûr, il y aura des droits de douanes, bien sûr, ce ne sera pas aussi fluide, mais on ne va pas arrêter tout commerce, toute relation avec la Grande-Bretagne », premier pays d’exportation en matière agroalimentaire, a poursuivi le patron de Rungis, se disant « sûr qu’il y aura à la fin un accord ».