POLICELe « Beauvau de la sécurité » durera quatre mois, en format « grand débat »

Le « Beauvau de la sécurité » durera quatre mois, en format « grand débat », précise Darmanin

POLICELa tenue de cet événement censé améliorer les conditions d’exercice des policiers avait été annoncée le 8 décembre par Emmanuel Macron
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Gérald Darmanin a annoncé ce vendredi que le « Beauvau de la sécurité », annoncé par Emmanuel Macron, sera lancé fin janvier jusqu’au mois de mai. Le ministre de l’Intérieur, qui reçoit ce vendredi les syndicats de police, a ajouté qu’il prendrait la forme d’un « grand débat ».

« On nous a dit qu’il y aura des réunions à Beauvau tous les 15 jours autour des "sept péchés capitaux" », les propositions de réformes de la police avancées par Gérald Darmanin, a expliqué Grégory Joron, dont le syndicat Unité-SGP-FO avait réclamé cette nouvelle grande concertation sur la police.

Rencontres avec les policiers

« L’objectif est d’aboutir à une Lopsi [loi d’orientation et de programmationion] », pour 2022, a ajouté Grégory Joron au sortir d’une réunion avec le ministre ce vendredi. Le président Macron avait annoncé le 8 décembre, en pleine polémique sur les violences policières, la tenue de ce « Beauvau de la sécurité », afin d'« améliorer les conditions d’exercice » des forces de l’ordre et « consolider » leurs liens avec les Français.

Aux réunions syndicales sur les aspects techniques, s’ajoutera un « grand débat » décentralisé, avec des visites sur le terrain, notamment dans des commissariats. La méthode de travail doit être précisée dans un courrier envoyé lundi aux organisations syndicales, a précisé le ministère.

Création d’un observatoire

« Nous attendons ce courrier pour voir si nous y participerons », a dit Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance, majoritaire chez les gardiens de la paix. Alliance et l’UNSA avaient annoncé mardi qu’ils ne se rendraient pas au « Beauvau de la sécurité », réclamant des « mesures concrètes » au préalable.

Ce vendredi, Alliance s’est félicité d’avoir eu la confirmation de la création d’un « Observatoire des réponses pénales » aux atteintes contre les forces de l’ordre. Il sera mis en place le 1er juillet 2021, a précisé le ministère. « L’analyse des résultats permettra au gouvernement d’ajuster le cas échéant la réponse pénale », a-t-il ajouté.

Le ministre a aussi détaillé aux syndicats la prise en charge de la complémentaire santé et la gratuité des transports à partir de janvier 2022 « pour les trajets domicile-travail des agents de police actifs en capacité d’intervention ».