CORONAVIRUSAvant Noël, l'incidence du coronavirus est en hausse en Ile-de-France

Coronavirus en Ile-de-France : Avant même Noël, l’incidence en hausse dans toute la région

CORONAVIRUSDepuis le début du mois, l’incidence de l’épidémie augmente en région parisienne. Une nouvelle inquiétante à l’approche de Noël et du Nouvel An
Caroline Politi

Caroline Politi

L'essentiel

  • Le taux d’incidence en Ile-de-France s’établit désormais autour de 117 cas pour 100.000 habitant, un chiffre en hausse depuis la semaine dernière.
  • Le taux d’hospitalisation – classique ou en réanimation – continue lui de baisser.
  • Le nombre de tests a augmenté significativement la semaine dernière et pourrait encore grimper à l’approche des fêtes de fin d'année.

A regarder les courbes, on a parfois le sentiment de voir le tracé des montagnes russes. Comme elles, la population retient son souffle lorsqu’elles s’envolent, respire quand elles redescendent tout en se demandant ce qui l’attend pour la suite. Après avoir enregistré une forte chute tout au long du mois de novembre, l’incidence de l’épidémie de coronavirus – c’est-à-dire le nombre de cas pour 100.000 habitants – enregistre une hausse significative ces derniers jours en Ile-de-France. Alors qu’on dénombrait, selon l’Agence régionale de santé (ARS), près de 105 cas pour 100.000 habitants la semaine dernière, ce chiffre s’établit désormais autour de 117 cas. Le président de la République lui-même peut en témoigner...

« Pour l’instant, cette hausse qui touche tous les départements de la région ne se répercute pas sur l’hôpital, les hospitalisations classiques et en réanimation continuent de baisser », précise-t-on au sein de l’ARS, tout en affirmant suivre attentivement la situation, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, période pendant laquelle une partie du personnel sera en congés. Désormais, près de la moitié des lits de réanimation d’Ile-de-France sont occupés par des patients atteints d’une forme grave du Covid, c’est moitié moins que le mois dernier.

Une hausse difficile à sourcer

Difficile d’analyser précisément l’origine de cette hausse. L’ouverture des commerces le 28 novembre a pu jouer un rôle en augmentant les interactions mais ne saurait à elle seule expliquer ce rebond. L’incidence a commencé à stagner puis à remonter dès la première semaine de décembre, or, il faut généralement entre 10 jours et deux semaines pour voir les effets d’une mesure dans la population en raison du temps d’incubation de la maladie. Le « r0 », c’est-à-dire le taux de reproduction du virus, un indicateur particulièrement suivi par les autorités, avait d’ailleurs commencé à remonter dès le 24 novembre.

« On a vu un certain relâchement de la population », constatait mardi dernier lors d’une interview sur LCI le ministre de la Santé, Olivier Véran. Et de préciser : « Les Français ont fait d’énormes efforts pendant les deux confinements. Le taux d’humidité et le rafraîchissement peuvent aussi être la cause de ces chiffres qui sont encore très hauts. » Si aucun lien scientifique n’a été établi entre la propagation du Covid-19 et la météo, de nombreux chercheurs ont remarqué que la vigueur de l’épidémie était souvent corrélée au mauvais temps.

« Ce n’est peut-être pas tant la météo qui influe sur le virus que sur les comportements », précisait début décembre auprès des 20 Minutes Michèle Legeas, enseignante à l’Ecole des hautes études en santé publique, spécialiste de l’analyse et de la gestion des situations à risque sanitaire. Plus les températures sont fraîches, plus on a tendance à se retrouver dans des intérieurs chauffés qu’on aère moins. Or, la première moitié du mois de novembre a été relativement douce dans la région avant de se rafraîchir.

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Inquiétude avant les fêtes

Mais cette augmentation pourrait également s’expliquer – en tout cas partiellement – mécaniquement : la semaine dernière, près de 270.000 tests ont été réalisés dans la région, soit près de 40.000 de plus que la semaine précédente, indique à 20 Minutes l’ARS. Et à l’approche des fêtes de fin d’année, ce chiffre pourrait encore augmenter. Or, plus on teste, plus l’incidence augmente.


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Le taux de positivité des tests, lui, reste relativement stable, voire en légère baisse dans plusieurs départements à l’instar de Paris, ce qui laisserait sous-entendre que l’épidémie n’augmente pas aussi rapidement que le taux d’incidence. Reste qu’à l’approche de Noël et du Nouvel An ces chiffres montrent à quel point la situation francilienne reste fragile.