J.-L.D. avec AFP
L’autopsie pratiquée sur une touriste décédée, ce jeudi à Saint-Martin, a révélé de multiples morsures de requin, confirmant une attaque par un de ces animaux, a indiqué vendredi la préfecture. « Il s’agit probablement d’un requin-tigre de taille significative, de trois à quatre mètres », a indiqué le secrétaire général de la Préfecture Mikaël Doré, ajoutant que « c’est un accident rarissime ». En conséquence, « l’interdiction de baignade est maintenue ».
Ce jeudi, une touriste française de 38 ans, qui avait décidé de passer une année sabbatique à Saint-Martin, est décédée de ses blessures après une attaque de requin à 150 mètres du bord. « C’est un accident exceptionnel, rarissime et malheureux que l’on n’a jamais connu ici », a déclaré Mikaël Doré. Les autorités ont décidé de prolonger l’interdiction de baignade et d’activités nautiques jusqu’au 16 décembre.
Vers des comportements plus prudents ?
Le gouvernement de la partie hollandaise, Sint Maarten, a été informé de la décision de la Collectivité. Mais pour l’heure aucune mesure d’interdiction n’a été prise. La Préfecture demande à la population d’être plus attentive et, à long terme, d’adopter des comportements plus prudents. Notamment de ne pas se baigner la nuit ou très tôt le matin.
« Il faut éviter de se baigner après de fortes pluies ou lorsque l’eau est trouble. La vision du requin est troublée et il peut confondre une proie », explique le secrétaire général. C’est d’ailleurs ce point qui est noté par les autorités pour expliquer l’attaque mortelle du requin. « L’heure de l’attaque interpelle mais on sait que l’eau était et est encore très trouble », explique Nicolas Maslach, Directeur-Conservateur de la Réserve Naturelle de Saint-Martin.
D’ailleurs des plongées ont été réalisées dans la journée par la Réserve Naturelle mais « on ne voyait pas à trois mètres ». Si la présence des requins et des requins « tigre » est avérée et quotidienne dans les eaux de Saint-Martin, cette attaque pousse les autorités à entamer un vrai travail de réflexion avant de prendre des mesures. Un groupe de suivi scientifique est créé et se réunira lundi. Des experts de Tahiti, de la Réunion, des Etats-Unis et du réseau requin Antilles seront sollicités afin de prendre les meilleures décisions pour protéger la population.