Si vous souhaitez apprendre à distance l’arabe, le chinois, le japonais, le portugais ou le russe, c’est possible. Mais pas le breton ou n’importe quelle autre langue régionale. Pour faire bouger les choses, Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, et Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Rennes, viennent d’adresser un courrier au directeur général du Centre national d’enseignement à distance (Cned).

Ils lui demandent « d’intégrer l’enseignement à distance du breton dans son offre de formation, afin que les lycéens puissent y avoir accès, à la rentrée 2021 », indiquent la région et l’académie dans un communiqué commun.

« Garantir la pérennité » de la langue bretonne

Si la requête est acceptée, un jeune pourrait ainsi poursuivre son apprentissage après le collège quel que soit son lycée et présenter le breton au baccalauréat en tant que langue vivante (en deuxième langue ou langue facultative).

« Au-delà de l’appétence croissante des jeunes pour le breton, l’enjeu est hautement culturel, soulignent Loïg Chesnais-Girard et Emmanuel Ethis. Le dynamisme d’une langue dépend avant tout du nombre de ses pratiquants. L’école de la République a donc un rôle fondamental à tenir pour garantir la pérennité de cette pratique linguistique et la qualité des enseignements qui s’y rattachent ».