REACTIONMacron demande « une police exemplaire » après le tabassage d’un producteur

Producteur tabassé à Paris : Macron dénonce des images qui « nous font honte » et demande « une police exemplaire »

REACTIONLe producteur Michel Zecler a été violemment pris à partie par trois policiers dans le 17e arrondissement de Paris samedi dernier
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après le tabassage d’un producteur de musique à Paris par des policiers, Emmanuel Macron s’est exprimé ce vendredi sur Facebook. Dans un long message, le chef de l’Etat dénonce des images qui « nous font honte » et demande « une police exemplaire ».

« La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme », a souligné le président de la République dans une déclaration sur les réseaux sociaux, en demandant aussi « des Français exemplaires avec les forces de l’ordre ».

Des « propositions » pour « lutter contre les discriminations »

« Ceux qui font appliquer la loi doivent respecter la loi. Je n’accepterai jamais que la violence gratuite de quelques-uns entache le professionnalisme de femmes et d’hommes qui, au quotidien, assurent notre protection avec courage », insiste-t-il. Intervenant pour la première fois dans ce dossier, Emmanuel Macron demande au gouvernement de faire « des propositions » pour « lutter contre les discriminations ».

Une enquête de l’IGPN est en cours et quatre policiers impliqués ont été placés en garde à vue ce vendredi. Dès jeudi, ils avaient été suspendus de leurs fonctions et le ministre de l’Intérieur avait, avant-même leur audition, assuré qu’il demanderait leur révocation de la police « dès que les faits seront établis par la justice ».

Diffusée sur les réseaux sociaux par le site Loopsider, une première vidéo, vue plus de 11 millions de fois, montre la victime, Michel Zecler, tabassé pendant de longues minutes par des fonctionnaires de police en uniforme dans l’entrée d’un studio de musique du 17e arrondissement de la capitale.

Macron en « garant » des libertés

Dans son message, le chef d’Etat ajoute être le « garant » des libertés, en particulier la liberté d’expression et de la presse. « Je n’accepterai jamais que ces libertés puissent être reniées », dit-il, en pleine polémique sur l’article 24 qui veut sanctionner la diffusion malveillante d’images de policiers en opération.

Le président souligne aussi vouloir défendre la liberté de manifester. « Chaque citoyen doit pouvoir exprimer ses convictions et revendications à l’abri de toute violence et de toute pression ». « La France est un pays d’ordre et de liberté, pas de violence gratuite et d’arbitraire », poursuit-il.