FAKE OFFNon, ces gendarmes n’ont pas retiré leur casque en soutien aux manifestants

Loi sur la « sécurité globale » : Non, ces gendarmes n’ont pas retiré leur casque en soutien aux manifestants

FAKE OFFDe nombreux internautes ont cru que des gendarmes mobiles avaient retiré leur casque en soutien aux manifestants contre la proposition de loi sur la « sécurité globale », samedi à Paris. En réalité, cela s’inscrit dans une logique de « désescalade de la violence ».
Tom Hollmann

Tom Hollmann

L'essentiel

  • Des gendarmes mobilisés sur le rassemblement parisien contre la proposition de loi sur la « sécurité globale » samedi ont-ils ôté leur casque en soutien aux manifestants, comme le laissent entendre des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ?
  • Non, répond la gendarmerie nationale à 20 Minutes. « Cela s’inscrit dans une logique de désescalade de la violence. »
  • Des vidéos similaires avaient également été mal interprétées pendant la mobilisation des « gilets jaunes ».

Des gendarmes mobiles ont-ils retiré leur casque en signe de soutien aux manifestants, samedi à Paris, en marge du rassemblement contre la proposition de loi sur la « sécurité globale » ? C’est ce que portent à croire plusieurs vidéos virales publiées sur les réseaux sociaux depuis deux jours.

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Dans une séquence particulièrement partagée sur Twitter, une jeune manifestante se dresse devant les forces de l’ordre et leur oppose son « pacifisme ». « Vous devriez avoir honte ! », s’exclame-t-elle. Quelques secondes plus tard, des gendarmes mobiles retirent leur casque – contrairement à des policiers positionnés à proximité –, sous les applaudissements et les remerciements des manifestants. « On commençait presque à croire que vous n’étiez pas humain », s’écrie l’un de ces derniers.

Mais peut-on vraiment interpréter ce geste comme un signe de soutien aux manifestants et à la cause qu’ils défendent, comme l’estiment certains utilisateurs sur les réseaux sociaux ?

FAKE OFF

Contacté par 20 Minutes, la gendarmerie nationale explique que les militaires ont adapté leur posture à la situation. « Lorsqu’il y a des tensions, les gendarmes ont pour ordre de s’équiper en conséquence. S’ils ont retiré leur équipement, en l’occurrence leurs casques, c’est que la situation ne rendait pas son port nécessaire, explique le service de communication de la gendarmerie. Cela s’inscrit dans une logique de désescalade de la violence, et c’est ce que nos militaires apprennent lors de leur formation. »

Ce n'est pas la première fois que ce type de scène est observé – et interprété à tort. En décembre 2018, les commentaires accompagnant plusieurs vidéos avaient laissé entendre que des membres des forces de l’ordre avaient retiré leur équipement en soutien au mouvement des « gilets jaunes ». La gendarmerie nationale soulignait alors auprès de 20 Minutes que « le fait d’enlever son casque ne veut pas du tout dire qu’on adhère à une position politique. »