Confinement : Les voyagistes français se mobilisent contre le non remboursement de vols annulés
AVIATION•Nombre de compagnies aériennes, soutenues par la France et plusieurs autres Etats européens, remboursent les billets des vols annulés seulement « sous forme d’avoirs »J.-L.D. avec AFP
Le syndicat EDV représentant les voyagistes français s’est insurgé ce lundi contre le « refus de remboursement de certaines compagnies aériennes » des vols annulés et s’est organisé pour aider ses adhérents à engager des contentieux. « Cette situation place les professionnels du voyage dans une situation très difficile alors qu’ils sont eux-mêmes tenus de rembourser leurs clients », explique un communiqué des Entreprises du Voyage (EDV).
« Malgré nos démarches auprès de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) et de IATA (Association internationale du transport aérien), nous ne pouvons malheureusement que constater leur inaction. Aujourd’hui, il apparaît que seule la voie contentieuse permet de contraindre les compagnies aériennes récalcitrantes à effectuer les remboursements auxquels elles sont légalement tenues », détaille-t-il.
Des avoirs, merci bonsoir
« Les Entreprises du Voyage, en tant que syndicat professionnel, n’a pas juridiquement la qualité pour agir directement contre ces compagnies », mais l’organisation a travaillé en partenariat avec Equinoxe Avocats, pour accompagner ses adhérents et « limiter au maximum les frais de justice à avancer ».
« L’objectif final est une opération blanche pour chaque dossier avec la condamnation de la compagnie aérienne à supporter à minima les frais exposés par le professionnel, en plus du remboursement du prix des billets d’avion indûment conservés », développe le syndicat.
Fortement ébranlées par les annulations massives de vols entraînées par la pandémie, nombre de compagnies aériennes, soutenues par la France et plusieurs autres Etats européens, remboursent les billets des vols annulés seulement « sous forme d’avoirs » tout en promettant un remboursement en numéraire, si les consommateurs le réclament, mais avec au moins neuf mois de décalage afin de préserver leurs finances mises à mal par la crise. Les règles européennes donnent pourtant aux passagers le droit à un remboursement sous deux semaines.