Le secteur de la fourrure a dénoncé ce samedi une « instrumentalisation » de la crise du Covid-19 pour accélérer la fermeture de quatre élevages de visons français.

Ces élevages devraient fermer « sous cinq ans », selon une annonce du ministère de la Transition écologique faite en septembre.

Le député LREM Loïc Dombreval a réclamé l’accélération du processus au nom du « principe de précaution ». Le Danemark a annoncé cette semaine l’abattage massif de tous les visons du royaume – soit 15 à 17 millions de bêtes. Selon les autorités danoises, une version mutée du coronavirus, qui pourrait menacer l’efficacité d’un vaccin, a été transmise par les visons à douze personnes.

Une instrumentalisation « malhonnête et irresponsable »

« La France ne présente aucun cas de Covid-19 à ce jour dans ses élevages de visons », a fait valoir l’association la Fourrure française dans un communiqué. « Tenter d’instrumentaliser la crise pandémique pour s’attaquer à nouveau à une profession représentant 2.500 emplois […] serait malhonnête et irresponsable. »

L’association condamne les « postures idéologiques contre l’élevage » relayées par les élus qui cherchent à « casser des filières » et poussent des « militants animalistes à s’en prendre aux éleveurs ». L’association rappelle que la filière plaide pour un durcissement de la réglementation française sur les élevages de visons afin de « mettre fin aux abus en matière de bientraitance animale ».