Des élus réclament la réouverture des petits commerces de proximité

Confinement : Des élus réclament la réouverture des petits commerces de proximité

PANDEMIEIls estiment que la concurrence des grandes surfaces, qui restent ouvertes, est déloyale
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Plusieurs élus et associations d’élus comme l’Association des maires de France (AMF) ont réclamé vendredi l’ouverture lors du confinement de davantage de commerces de proximité, « placés dans une situation de grave déséquilibre de concurrence » par rapport à la grande distribution. « Le commerce de centre-ville déjà fragilisé par le premier confinement est animé par des entreprises de petite dimension qui n’ont pas la capacité de résister à une chute brutale et persistante de leur activité sans que soit mise en danger leur existence même », a souligné l’AMF dans un communiqué.

« Elles ne comprennent pas que des activités identiques aux leurs puissent être autorisées pour des entreprises de la grande distribution ou de la vente à distance, elles se trouvent ainsi placées dans une situation de grave déséquilibre de concurrence », a ajouté l’association. Selon elle, « certains commerces comme les librairies ou les salons de coiffure pourraient relever des services de première nécessité ». De nombreuses voix se sont aussi élevées pour dénoncer la possibilité pour la Fnac et d’autres acteurs de la grande distribution de vendre des livres. Le gouvernement a fini par imposer vendredi soir la fermeture temporaire de leurs rayons culture « par souci d’équité ».

Au niveau national aussi

Villes de France, qui regroupe les villes de 10.000 et 100.000 habitants et leurs intercommunalités, a pour sa part « appelé le gouvernement a reviser sa position sur l’ouverture des commerces en centre-ville et affich (é) sa disponibilite pour trouver des solutions permettant, soit de rouvrir ces activites essentielles, soit a minima que les rayons des produits 'non essentiels' des grandes et moyennes surfaces soient fermes ».

La vice-présidente Les Républicains de l’Assemblée nationale Annie Genevard a aussi pointé le « désarroi » des petits commerçants, la situation accentuant « le risque réel de dépérissement de nos centres-villes ». Le député et président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan s’est insurgé : « Le gouvernement créé une distorsion de concurrence injustifiable en laissant ouverts les grandes surfaces et des groupes internationaux comme Amazon qui ne paient même pas tous leurs impôts en France ».

Y compris dans la majorité, la vice-présidente du groupe LREM Sophie Beaudouin-Hubière a écrit au Premier ministre Jean Castex pour dénoncer une « décision d’autant plus injuste que les règles de distanciation ont été bien respectées » dans ces commerces. Certains maires, comme l’édile France insoumise de Fâches-Thumesnil (banlieue de Lille) Patrick Proisy, ont annoncé avoir pris des arrêtés autorisant l’ouverture des commerces non alimentaires.