Attentat à Conflans : Pour Gérald Darmanin, le CCIF « une officine islamiste »
DISSOLUTION•Le ministre de l’Intérieur reproche à l’association de ne pas condamner « les attentats »20 Minutes avec AFP
Gérald Darmanin veut aller jusqu’au bout de la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) car « il est temps d’arrêter d’être naïf ». Dans un entretien à Libération mise en ligne lundi soir, le ministre de l’Intérieur estime que l’association est « une officine contre la République ». Il assure en outre que le gouvernement dispose d’éléments permettant de « proposer sa dissolution ».
Des invitations qui sèment le doute
« C’est une officine islamiste qui invite des islamistes radicaux. C’est le cas de M. Hani Ramadan [frère de Tariq Ramadan], il y en a d’autres », fait valoir le ministre. « Je ne vais pas détailler (…) ce que nous allons envoyer au CCIF, mais qui nous donne les moyens, effectivement, de proposer sa dissolution ». Selon lui, le CCIF « considère qu’il y a une "islamophobie d’Etat", tout en étant subventionnée par l’Etat français puisque ses donateurs bénéficient par ailleurs de reçus fiscaux ».
A la suite de l’attentat à Conflans, Gérald Darmanin a proposé la dissolution du CCIF. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Brahim Chnina, le père d’une élève avait en effet appelé à la mobilisation contre le professeur d’histoire, Samuel Paty, et demandé d’écrire au CCIF. Pour Gérald Darmanin, cette vidéo était une « fatwa », une « sorte de chasse à l’homme qui ne le dit pas ».
Le CCIF « n’appelle qu’au deuil »
Le CCIF, ajoute le ministre, « est une officine islamiste qui ne condamne pas les attentats ». « En ce qui concerne le dernier attentat, alors qu’elle est citée dans l’affaire, que M. Chnina la cite, donne son numéro de téléphone, elle n’appelle qu’au deuil ». Gérald souligne cependant que le gouvernement cherche « à combattre une idéologie, pas une religion ». « Les Français musulmans » sont « les premiers à être visés par ces islamistes qui veulent étendre leur pouvoir », assure-t-il. « Une très grande partie des musulmans de France sont les premiers à demander des actes forts de la part de l’Etat français ».