Coronavirus en Auvergne-Rhône-Alpes : L’ARS s’inquiète d’une « flambée particulièrement forte »
CORONAVIRUS•Les indicateurs de suivi de l’épidémie sont en forte progression dans les quatre métropoles de Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et Clermont-FerrandC.G. avec AFP
Les autorités de santé d'Auvergne-Rhône-Alpes appellent jeudi à la plus grande vigilance vis-à-vis des personnes à risque de développer une forme grave de Covid-19 face à la « dynamique particulièrement forte » de l’épidémie dans la région.
Les indicateurs de suivi de l’épidémie sont en forte progression dans les quatre métropoles de Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et Clermont-Ferrand, ainsi que dans tous les départements de la région, souligne l’Agence régionale de santé dans un communiqué.
Un taux de positivité supérieur aux taux nationaux
Ainsi, le taux d’incidence en Auvergne-Rhône-Alpes est de plus de 400 pour 100.000 habitants et le taux de positivité supérieur à 18 %, dépassant les taux nationaux. Le taux d’incidence en France est de 250 pour 100.000 habitants et le taux de positivité de 13,7 %. La dynamique de l’épidémie dans notre région « est donc particulièrement forte », note l’ARS.
Le 18 octobre, 1.929 patients étaient hospitalisés et 275 étaient en réanimation. Ce niveau d’occupation des lits de réanimation correspond au tiers du niveau atteint lors du pic de la première vague, relève l’ARS. Dans la région, le nombre de clusters est aussi en hausse. A la date de jeudi, 175 clusters à criticité élevée sont identifiés, dont 39 nouveaux.
86 clusters dans les Ehpad
Le tiers de ces nouveaux clusters se situe dans les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes. Au total, 86 clusters de criticité élevée sont actuellement déclarés dans ces Ehpad, soit la moitié du total des clusters de la région.
Au 15 octobre, relève l’ARS, 878 Ehpad avaient fait l’objet d’un dépistage : 27.809 résidents et 32.877 professionnels ont été concernés. La proportion des personnes positives au Covid-19 était de 11,9 % parmi les résidents testés et de 4,6 % chez les professionnels.
Une grande partie des clusters proviennent d’un manque d’application des gestes barrière des personnes extérieures, lors des visites à leurs proches, selon l’ARS.