«Nous serons en soutien de cette enseignante ». Ce jeudi, au micro d'Europe 1, Jean-Michel Blanquer est revenu sur l'agression verbale dont a été victime une enseignante du lycée Pierre-d'Aragon, à Muret, le 9 octobre dernier. Cette professeure avait violemment été prise à partie par une lycéenne de 16 ans après un cours d’éducation civique sur l’égalité femmes/hommes qui avait dérivé sur le port du voile.

Depuis, l’adolescente a fait l’objet d’une mesure d’éloignement et a été mise en examen pour « outrage à personne dépositaire d’une mission de service public dans un établissement scolaire ».

Le proviseur a aussi entamé dès le lundi une procédure de sanction contre deux autres élèves qui accompagnaient l’élève lorsqu’elle s’en prise à l’enseignante. Cette dernière avait déposé plainte auprès de la gendarmerie.

900 cas signalés l’an dernier

« Ce n’est pas un fait isolé puisque le système de signalement que nous avons mis sur pied nous a permis d’en recenser un peu plus de 900 de ce type au cours de l’année scolaire dernière. Il y a des faits de ce type et nous réagissons, là, Mostafa Forar, le recteur de l’académie de Toulouse a bien réagi, a fait ce qu’il fallait », a expliqué à l’antenne le ministre de l’Education nationale qui était invité dans le contexte de l'attentat de Conflans.

Pour ce dernier, « cela illustre que le phénomène existe, c’est un phénomène de société, et l’institution scolaire doit avoir des réactions à la hauteur, c’est ce qui se passe la plupart du temps, pas toujours, et c’est pour cela qu’on doit s’y attaquer ».