«D’ici un an, on s’attend à avoir une hausse importante des bénéficiaires des minima sociaux », reconnaît Jean-Charles Piteau. Alors que la crise sanitaire due à l’épidémie de coronavirus est loin d’être terminée, le directeur de la caisse d’allocations familiales de Haute-Garonne perçoit déjà les signes de la crise économique que va toucher le département.

Sur les six premiers mois de l’année, le nombre d’allocataires a augmenté de 9 %, passant de 33.700 à 37.000. Et ils pourraient affluer d’ici quelques mois, après un passage par Pôle emploi. Et si habituellement, l’activité florissante de l’aéronautique à Toulouse permettait aux demandeurs d’emploi de retrouver plus facilement un CDD ou une mission en intérim, la chute du trafic aérien fait que la situation a bien changé.

Prime d’activité en hausse

Ces premiers signes visibles de la crise sociale et économique se traduisent aussi à la CAF par une augmentation du nombre de bénéficiaires de la prime d’activité. Après la crise des « gilets jaunes » et l’élargissement des critères d’accès, le montant des allocations versées est passé de 130 millions à 227 millions d’euros en Haute-Garonne.

Si elle a concerné 24.500 personnes de plus en 2019, entre janvier et juillet le nombre de personnes la percevant est passé de 97.000 à 103.000, soit trois fois plus que le RSA. « C’est notamment l’un des effets du chômage partiel, qui va nous impacter », explique Jean-Charles Piteau.