Marseille : La Marseillaise à pétanque « un moment de vivre ensemble » malgré le Covid-19
PETANQUE•Le célèbre tournoi La Marseillaise à pétanque a débuté ce week-end à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour un moment de « vivre ensemble », malgré la menace du Covid-19Adrien Max
L'essentiel
- La Marseillaise à pétanque, célèbre tournoi de boules, a débuté ce week-end à Marseille malgré la menace du Covid-19.
- Le port du masque y est obligatoire, sauf lors des parties, cette pratique physique exclut de fait l'obligation du port du masque.
- Le tournoi rassemble joueurs amateurs comme champions pour un bon moment de « vivre ensemble », selon le président du tournoi Pierre Guille.
Des claquements de boules, du Ricard, du soleil et la joie d’être ensemble pour un mondial la Marseillaise à pétanque masqué. L’édition 2020 du célèbre tournoi de pétanque a débuté ce week-end à Marseille malgré la menace du Covid-19, et les boulistes ont investi en nombre les dizaines de terrains installés pour l’occasion partout en ville. Même si le parc Borély en reste l’épicentre. Pour cette édition, 2.656 équipes sont au rendez-vous, contre quelque 4.500, d’habitude. Et c’est déjà un bel exploit d’être parvenu à maintenir ce tournoi devenu mythique depuis sa première édition en 1962.
« Avec le début du déconfinement, on a eu un bel espoir de pouvoir faire cette édition. Depuis on travaille étroitement avec la préfecture sur la sécurité sanitaire de l’événement, et jusqu’au dernier moment on n’avait pas la certitude que ce serait faisable. Au final, ça se passe bien, 80 à 90 % des personnes portent le masque, on a eu raison de faire confiance aux Français. Marseille et le sud de la France sont vides d’événements depuis le début de l’été, donc ce mondial la Marseillaise représente un grand espoir », se réjouit Pierre Guille, président du Mondial la Marseillaise.
Apprendre à vivre avec le virus
Le port du masque est obligatoire partout autour des terrains, mais la préfecture a autorisé son non-port lors des parties de pétanque, activité physique qui de fait exclut l’obligation de porter du masque. Pour minimiser les risques, les organisateurs ont également étalé dans la durée les retraits des cartons de jeux, et les tournois féminin et de jeunes ont déjà eu lieu au début du week-end, rentrée scolaire oblige.
« Ça reste un peu particulier cette année, on a beaucoup moins d’étrangers comme les Belges et les Allemands. Mais on comprend qu’on doit apprendre à vivre avec la présence de ce virus, donc c’était important de pouvoir offrir ce moment de vivre ensemble qui est pleinement dans les valeurs du journal », ajoute-t-on du côté de l’organisation alors que le journal La Marseillaise a été placée en liquidation judiciaire au début de l’été.
« C’est la fête des boules, c’est mythique »
Un moment de convivialité que n’auraient raté pour rien au monde Franck, le tonton aux 17 participations, Laurent, le papa et ses deux participations, et Maxence, le fils pour qui c’est une première. Ils viennent d’Ardèche, de l’Ain et de Savoie. Et peu importe si cette édition se déroule à la fin de l’été, contrairement aux autres années. « Si t’aimes les boules, tu t’organises pour être là. La Marseillaise, c’est la fête des boules, c’est mythique », estiment-ils. Et tant pis s’ils se sont fait éliminer dès le premier tour pour la première fois. « On sait quand on descend à Marseille, mais on ne sait jamais quand on remonte. Il y a des gens de tous horizons, on parle avec plein de monde. Le soir c’est bouillabaisse, la vie quoi », profitent les trois compères.
Et ils ont même reçu en cadeau le tee-shirt de Marco Foyot, recordman ex aequo du nombre de victoires à La Marseillaise avec six trophées à son actif. Il tente cette année de devenir le seul joueur à remporter un septième trophée. « C’est ça aussi la Marseillaise, des champions qui affrontent parfois des joueurs qui les admirent », glisse Pierre Guille. La finale doit se tenir mercredi soir.