Après le confinement et les grèves, les cadres franciliens rêvent de se mettre au vert
MODE DE VIE•Mais 66 % d’entre eux craignent « de ne pas trouver un emploi » s’ils quittent la région parisienne20 Minutes avec AFP
Si la grève des transports et le confinement ont permis de généraliser le télétravail, cela a également multiplié l’envie des cadres franciliens de quitter Paris, selon une étude du site spécialisé Cadremploi publiée ce mardi.
Pour 84 % des cadres interrogés, les récents événements (grève des transports, confinement) ont renforcé leur envie de quitter Paris. Près d’un tiers d’entre eux (32 %) recherchent activement un poste ou ont demandé une mutation.
« La prise de décision reste difficile à franchir »
Parmi les 1.919 cadres interrogés en ligne du 16 au 17 juillet 2020, 96 % vivent ou travaillent en région parisienne. 83 % d’entre eux envisagent une mobilité en région, une proportion assez stable d’année en année (84 % en 2018, 82 % en 2019). « Comme toujours, s’ils sont nombreux à exprimer leurs désirs de quitter la Ville Lumière, le cap entre la réflexion et la prise de décision reste difficile à franchir », note l’étude. Pragmatiques, les cadres craignent pour 66 % d’entre eux « de ne pas trouver un emploi » s’ils quittent la région parisienne.
Ils sont tout de même 28 % à « rechercher activement un poste et passer des entretiens », en hausse de 2 points sur la précédente enquête annuelle. 4 % ont demandé une mutation à leur entreprise (+1 point) et 60 % « réfléchissent » (+6 points). Pour réaliser leur rêve de mobilité, les cadres franciliens sont pour 61 % d’entre eux « prêts à changer de métier » ou à accepter une baisse de salaire (53 %).
Bordeaux, Nantes et Lyon en tête
Si l’option de la démission est en recul (46 %, en baisse de 6 points par rapport à 2019), celle consistant à faire des allers/retours à Paris est en hausse notable de 7 points, peut-être facilitée par l’essor du télétravail pendant le confinement. Parmi les destinations de rêve, le trio de tête Bordeaux (51 %), Nantes (44 %) et Lyon (31 %) trône toujours en tête, suivi de Montpellier, Aix-Marseille, Toulouse et Rennes.
La principale motivation au départ est la recherche d’un meilleur cadre de vie pour 89 % de ces cadres, alors que Paris est critiquée pour sa vie « stressante » (63 %), le coût de la vie (57 %) et les temps de transports (48 %).