RASSEMBLEMENTLa foire agricole de Châlons-en-Champagne annulée

Coronavirus : La foire agricole de Châlons-en-Champagne, deuxième plus importante de France, annulée

RASSEMBLEMENTLe commissaire général de la foire déplore être victime « du diktat de la technostructure parisienne »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est la deuxième foire agricole de France après le Salon de l’agriculture. La 74e foire agricole de Châlons-en-Champagne a été annulée lundi, après le refus du préfet de la Marne d’accorder une dérogation de plus de 5.000 participants par jour en raison de l'épidémie de coronavirus, a annoncé lundi le commissaire général de l’événement.

Poumon économique en Champagne-Ardenne, et traditionnel carrefour politique de la rentrée, elle devait se tenir du 4 au 14 septembre, avec près de 750 exposants. L’édition 2019 de la foire de Châlons avait attiré plus de 250.000 personnes sur dix jours, selon les chiffres communiqués par les organisateurs.

« Mur d’incompréhension »

« Moins de deux semaines après avoir eu la confirmation de la réouverture des foires et salons sans jauge limite, nous sommes devant un mur d’incompréhension », a déclaré Bruno Forget, commissaire général de la foire, déplorant être victime « du diktat de la technostructure parisienne qui a décrété l’interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes lors des foires, mais pas dans les parcs de loisirs ou les centres commerciaux, dans le métro ou les Champs Elysées ! ».

« C’est la mort dans l’âme que nous devons annuler cette édition », avait indiqué un peu plus tôt Bruno Forget par SMS adressé aux partenaires de la foire.

« Nos espoirs d’une dérogation ont été vains malgré, jusqu’au bout, des tentatives de persuasion. Nous sommes effondrés de cette situation en pensant aux exposants et à tous ces milliers de jeunes qui avaient rendez-vous avec des professionnels pour se rassurer sur leur avenir », poursuit-il.

« Infime espoir »

Le préfet de la Marne Pierre N’Gahane avait fondé vendredi sa décision de refus de dérogation sur trois raisons : « l’épidémie qui semble repartir avec un nombre de jeunes asymptomatiques croissant, un sens de circulation difficile à organiser tout en respectant les règles de distanciation et l’organisation de concerts où plusieurs milliers de personnes sont présentes ».

Le commissaire général veut encore croire - un petit peu - au miracle. « S’il subsiste un infime espoir, vous imaginez bien que je le saisirai. Réponse définitive lundi ou mardi », écrit-il dans son SMS. « Mais cela sent le roussi pour cette édition », affirme-t-il à l’AFP.