Airbus : « Il faut planifier et arrêter de s’en remettre à la magie », juge Mélenchon à Toulouse
SOUTIEN•Jean-Luc Mélenchon (LFI) était à Toulouse ce jeudi pour soutenir les salariés d’Airbus qui manifestaient à l’appel de la CGT. Il a plaidé pour la préservation de l’emploi et des savoir-faire20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Le leader de La France insoumise était ce jeudi à Toulouse pour soutenir les salariés d’Airbus.
- Il préconise de planifier un transfert des emplois techniques de l’aéronautique vers d’autres secteurs.
«Non aux suppressions de postes, répartition du travail entre tous sans perte de salaire ». Cette banderole donnait le ton de la nouvelle manifestation des airbusiens, qui a eu lieu à Toulouse ce jeudi matin. Organisée entre le siège d’ Airbus et l’aéroport Toulouse-Blagnac à l’appel de la CGT, elle a réuni 300 personnes selon la police (1.000 d’après le syndicat). La vieille, les autres syndicats de l’avionneur (FO, CFE-CGC, CFTC) avait réuni plusieurs milliers de salariés pour un drôle de défilé, en extérieur mais dans l’enceinte de l’entreprise.
Deux cortèges, deux ambiances donc. Avec ce jeudi Jean-Luc Mélenchon, en guest star. Le leader de La France insoumise (LFI) a plaidé pour la diversification de la filière aéronautique, appelant à ne pas se faire d’illusion sur le monde post-Covid. « Il est absolument certain qu’on ne retrouvera pas le niveau de la production », estime-t-il.
« Contribuer à d’autres productions techniques dont on a besoin »
Mais il veut aussi préserver les savoir-faire et les emplois. « Le secteur de l’aéronautique est parfaitement capable de contribuer à d’autres productions techniques dont on a besoin », a expliqué Jean-Luc Mélenchon. « Le problème, c’est d’organiser ce passage d’une activité à l’autre. Et ça repose sur un mot : la planification. Il faut planifier et arrêter de s’en remettre à la magie », a-t-il plaidé en dénonçant l’option du « saupoudrage » retenue selon lui par les pouvoirs publics.
Frappé de plein fouet par la paralysie du trafic aérien, Airbus a annoncé un plan de suppression de 15.000 postes dans le monde, dont 5.000 en France et plus de 3.500 à Toulouse, où des dizaines de sous-traitants se trouvent aussi fragilisés.