Saint-Nazaire : Comment va se dérouler l’opération de déminage d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale
TOUS AUX ABRIS•2.300 personnes sur 1.700 logements vont être évacuées mercredi matin à partir de 11 h à Saint-NazaireDavid Phelippeau
L'essentiel
- Mercredi, dans le centre-ville de Saint-Nazaire, le déminage d’une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale va avoir lieu.
- Un périmètre de sécurité sur une zone de 400 m va être mis en place et 2.300 personnes vont être évacuées.
Il y a quinze jours, une bombe anglaise de 500 kg datant de la Seconde Guerre mondiale a été retrouvée à l’angle des rues Jean-Mermoz et Joachim-du-Bellay, à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, à l’occasion de travaux dans un chantier de construction.
Mercredi, à partir de 14 h, une opération de déminage va se dérouler ce qui va nécessiter l’élaboration d’un périmètre de sécurité dans un rayon de 400 m et une évacuation de quelque 2.300 personnes. « Il y a régulièrement des bombes découvertes à Saint-Nazaire, reconnaît Jean-Luc Séchet, adjoint au maire à la tranquillité publique et au centre-ville. Mais d’habitude, elles sont plus dans une zone industrielle ou du côté du port. C’est l’une des premières fois qu’il y a une évacuation de population de cette envergure. » Voilà les étapes de ce qu’il va se passer mercredi à Saint-Nazaire.
L’opération de déminage commencera à 14 h
Depuis la découverte de l’engin explosif, le site est sécurisé « en permanence ». Polices municipale et nationale se relaient la journée et une société de gardiennage intervient la nuit. Le trou dans lequel la bombe a été retrouvée a été rebouché. L’opération déminage commencera mercredi à 14 h. « Cinq démineurs de la Sécurité civile interviendront, explique Jean-Luc Séchet. Ils découperont d’abord la partie amorce, partie la plus dangereuse, puis découperont en tronçon le reste, notamment l’explosif. » La bombe va donc être neutralisée sur place puis emmenée « dans un endroit [tenu secret] en dehors de Saint-Nazaire pour y être brûlée ». La fin du déminage est prévue pour 18 h.
Une évacuation totale d’un périmètre de 400 m
Une zone dans un rayon de 400 m autour du site va être totalement évacuée. Cela représente 2.300 personnes et 1.700 logements. « Les gens ont été prévenus en amont par un flyer mis dans les boîtes aux lettres et il y a eu une communication sur le site de la ville et dans la presse, explique Jean-Luc Séchet. La ville a aussi pris contact avec les personnes les plus fragiles par le biais du CCAS [Centre communal d’action sociale]. On leur a proposé un accompagnement personnalisé en dehors de la zone. »
A partir de 11 h, toute la zone sera bouclée et son périmètre devra être évacué à 12 h au plus tard. Les forces de l’ordre, qui seront entre 150 et 200, « s’assureront entre 12 h et 14 h qu’il n’y a plus personne en frappant aux portes ». De 11 h à 18 h, le périmètre sera totalement inaccessible, la circulation piétonne et motorisée interdite. La circulation des lignes régulières des bus sera déviée toute la journée. « Si une seule personne était repérée dans la zone, toute l’opération s’arrête et reprend quand la personne est en dehors du périmètre », précise Jean-Luc Séchet. Tout contrevenant s’exposera à des poursuites pénales.
Un accueil dans un gymnase pendant la durée de l’opération
Dès 10 h, toutes les personnes concernées pourront être accueillies au gymnase Henri-Fogel (21 bis, avenue Pierre-de-Coubertin). Pour s’y rendre, des navettes gratuites (portant la mention « Navette déminage ») seront mises en place au départ de l’arrêt « Soleil levant ».
« Dans le respect des gestes barrières, les personnes pourront se restaurer. Des matelas seront installés pour les personnes les plus âgées. Un psychologue sera aussi sur place en cas de besoin. » Les animaux de compagnie sont acceptés, un espace vert clos leur sera consacré. A noter que le poste de commandement des opérations se situera aussi au gymnase, mais au premier étage. Le Super U se trouvant dans le périmètre sera ouvert mercredi jusqu’à 10 h et rouvrira le soir à 18 h 30.