Paris : Une fête improvisée aux Invalides se termine par des affrontements entre jeunes et la police
FÊTE IMPROVISÉE•Ce rassemblement festif avait été lancé discrètement sur les réseaux sociaux sous le nom de « Projet X ». Il a rapidement dégénéré en heurts entre jeunes et la police. La préfecture de Paris annonce cinq interpellations et neuf policiers blessés20 Minutes avec AFP
Des incidents ont éclaté samedi soir sur l'esplanade des Invalides à Paris entre quelques centaines de jeunes participant à une fête improvisée et des forces de l’ordre venus interrompre les festivités, a constaté une journaliste de l’AFP.
Cinq personnes ont été interpellées et neuf policiers blessés, a indiqué dimanche la préfecture de police.
L’appel à ce rassemblement festif avait été lancé discrètement sur les réseaux sociaux sous le nom de code «ProjetX», en référence au film américain culte « Project X » de 2012 sur une fête organisée par des adolescents et qui dérape de par son ampleur.
aDes incidents qui ont débuté peu avant minuit
Les incidents ont débuté peu avant minuit sur les pelouses de l’esplanade des Invalides quand des jeunes qui s’y étaient réunis ont lancé des projectiles au passage de plusieurs véhicules des forces de l’ordre qui arrivaient sur les lieux. Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les fêtards.
Selon Anaëlle, une Parisienne de 19 ans, venue avec deux amies, « on en a entendu parler sur les réseaux, on était quelques centaines, il y avait un peu de musique, des gens avec des enceintes mais rien d’organisé », a-t-elle raconté sur place à l’AFP.
« C’est parti en vrille »
Ensuite « c’est parti en vrille, il y a des gens qui ont commencé à se lancer des bouteilles à la tête, en deux secondes la police est arrivée on était encerclé, ils ont commencé à tirer des lacrymos », a-t-elle poursuivi.
Vers 1h30, quelques dizaines de jeunes très mobiles étaient encore sur l’esplanade, à jeter des bouteilles parfois les uns sur les autres et aussi sur les policiers qui, à nouveau, ont dû tirer des grenades lacrymogènes pour disperser les derniers récalcitrants, a constaté une journaliste de l’AFP.
Ces incidents interviennent sept jours après la fête de la musique qui avait donné lieu à Paris à de controversés rassemblements massifs de jeunes, malgré la circulation toujours active du coronavirus.