FEMINICIDEEn Charente-Maritime, un homme écroué pour le meurtre de son ex-compagne

Charente-Maritime : Un homme de 44 ans écroué pour le meurtre de son ex-compagne

FEMINICIDEEn garde à vue, le quadragénaire a reconnu qu'« il avait perdu tout contrôle et avait frappé son ancienne compagne avec un marteau avant de l’étrangler avec sa ceinture »
20 Minutes avec AFP

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Un homme de 44 ans, libéré de prison depuis le 2 juin, a été mis en examen par un juge d’instruction de La Rochelle pour le meurtre de son ex-compagne et placé en détention provisoire. Cet homme, de nationalité macédonienne, est suspecté d’avoir tué son ancienne compagne, Barbara Besey, 47 ans, après un rendez-vous fixé dimanche pour récupérer des clés.

En garde à vue, le quadragénaire a reconnu qu'« il avait perdu tout contrôle et avait frappé son ancienne compagne avec un marteau avant de l’étrangler avec sa ceinture ». Le meurtre a eu lieu dans l’appartement de Périgny (Charente-Maritime) que le couple avait occupé au cours de sa relation de près de quatre ans, a détaillé le procureur de la République de La Rochelle, Laurent Zuchowicz, dans un communiqué.

« La victime lui avait annoncé qu’elle mettait un terme à leur relation »

Les deux quadragénaires avaient « convenu d’un rendez-vous » afin que la femme puisse récupérer des clés, mais, ne donnant plus de nouvelles, sa « disparition inquiétante » avait été signalée le lendemain au commissariat de La Rochelle. Son corps sans vie avait été découvert dans l’après-midi du lundi dans l’ancien appartement conjugal. Peu de temps après, l’ex-compagnon avait été interpellé, ivre, dans sa voiture stationnée sur le parking du commissariat.

« La victime lui avait annoncé qu’elle mettait un terme à leur relation (…) et qu’elle venait de rencontrer une autre personne, mais elle avait tout de même été le chercher à la prison », selon le procureur. « Vivant très mal cette situation », l’homme s’était rendu le 4 juin chez le nouveau compagnon, et s’était montré « véhément », a-t-il encore relaté.

Vingt-neuf féminicides présumés depuis le début de l’année

Condamné à 19 reprises entre 2002 et 2019, principalement pour des délits routiers mais aussi pour violences aggravées, l’homme venait de purger trois condamnations pour des infractions routières, pour un total de huit mois de prison, au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne. Bénéficiant d’une « libération conditionnelle un mois avant » sa fin de peine, il avait quitté l’établissement le 2 juin.

A l’issue de ses auditions, le suspect, qui n’était pas lors du féminicide sous l’empire de l’alcool et de stupéfiants, bénéficiait d’une libération conditionnelle, a été présenté mercredi à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour « meurtre par ex-concubin ».


Notre dossier sur les féminicides

L’AFP a recensé 29 féminicides présumés depuis le début de l’année. En 2019, selon un décompte de l’AFP, au moins 126 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex, soit une femme tous les trois jours en moyenne.