Marseille : Plusieurs dizaines de migrants évacués d’un squat après un incendie
EVACUATION•Environ 80 personnes ont été évacuées du squat Saint-Just à Marseille, où des migrants étaient hébergés bénévolement par des associations, après un incendie lundi matin20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Environ 80 migrants ont été évacués après un incendie dans le squat Saint-Just à Marseille ce lundi matin.
- Ce squat a accueilli jusqu’à 350 migrants, hébergés par des associations après leur non prise en charge par le département des Bouches-du-Rhône qui a été condamné à deux reprises pour cette raison.
Près de 80 personnes, des migrants pour la plupart, ont été évacuées lundi matin par les pompiers après un incendie dans un squat occupé depuis plus d’un an à Marseille, a-t-on appris de sources concordantes.
Depuis décembre 2018, des familles de migrants et des mineurs non-accompagnés (MNA) étaient accueillis bénévolement par des associations dans cette grande bâtisse de trois étages, un ancien bâtiment du diocèse.
« C’est la fin de Saint-Just »
Lundi matin, les secours ont été appelés au squat Saint-Just « pour un important dégagement de fumée », ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l’AFP. Le feu s’était déclaré au rez-de-chaussée du bâtiment, ont-ils précisé, sans avoir pour l’heure déterminé l’origine de l’incendie. Les pompiers ont évacué et mis en sécurité 75 personnes, dont des enfants, qu’ils ont ensuite examinés. « A l’heure actuelle, on ne compte aucune victime, aucune personne incommodée », ont-ils assuré.
« C’est terrible, mais heureusement que ce n’est pas arrivé en pleine nuit sinon il y aurait eu des victimes », a réagi Mami, travailleur social au squat. « C’est la fin de Saint-Just, on n’aurait jamais pensé que ça se termine comme ça », a-t-il ajouté, visiblement ému. Comme d’autres bénévoles, il a eu « un coup au cœur » en voyant partir les habitants du squat dans des cars de la métropole. Deux cars de la métropole ont acheminé les migrants, sans-abri, vers un gymnase du nord de la ville.
Le squat Saint-Just, qui a accueilli jusqu’à 350 personnes, avait récemment vu partir nombre de ses occupants, des mineurs étrangers relogés par les services du département. Après avoir été condamné à deux reprises par la justice en avril et en mai, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône avait pris en charge une partie des mineurs non-accompagnés présents au squat. Le tribunal avait en effet estimé qu’en pleine épidémie de coronavirus, ces jeunes, confiés à l’aide sociale à l’enfance par un juge, n’avaient pas leur place dans un squat aux conditions de vie indignes.