Nice : Les deux manifestations contre les violences policières interdites par le préfet
MOBILISATION•La préfecture des Alpes-Maritimes annonce, ce vendredi, interdire les manifestations contre les violences policières prévues ce week-end à Nice. Dans son communiqué, elle rappelle que les rassemblements de plus de dix personnes sont prohibésOlfa Ayed
L'essentiel
- Deux manifestations contre les violences policières sont prévues ce week-end à Nice.
- Elles viennent d’être interdites par la préfecture des Alpes-Maritimes.
- La préfecture rappelle l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes en contexte de crise sanitaire liée au coronavirus.
L’information vient de tomber à la veille des manifestations contre les violences policières à Nice. Dans un communiqué, le préfet des Alpes-Maritimes déclare, ce vendredi, que la marche et le rassemblement prévus samedi 6 et dimanche 7 juin à Nice sont interdits.
Le contexte sanitaire lié au coronavirus est évoqué par la préfecture pour justifier ce choix. Les rassemblements de plus de dix personnes sur la voie publique étant toujours interdit. « Ce principe d’interdiction, dicté par des motifs sanitaires, a été rappelé à l’ensemble des organisateurs et il est fait appel au civisme de chaque citoyen, face à la nécessité de continuer à ralentir la propagation du virus sur le territoire », souligne-t-on dans le communiqué de la préfecture. À Paris, la manifestation du 2 juin dernier avait, elle aussi, été interdite par la préfecture.
« Contre les violences policières, les systèmes oppressifs et discriminatoires »
Cette interdiction concerne la marche « contre les violences policières, les systèmes oppressifs et discriminatoires », organisée par un collectif d’étudiants soutenu par des associations azuréennes (la Ligue des droits de l’Homme, l’Association pour la démocratie à Nice, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples 06 et Tous citoyens). Prévue à 17 heures au départ de Magnan jusqu’au palais de justice, cette manifestation fait suite à un appel contre « la séquence sécuritaire et discriminatoire qui agite le monde d’aujourd’hui », en référence, notamment à la mort de Georges Floyd aux Etats-Unis le 25 mai dernier.
L’autre rassemblement contre les violences policières interdit est organisé par une étudiante azuréenne dimanche 7 juin sur la place Masséna.
Une victoire pour Philippe Vardon, candidat à la mairie de Nice
« Cette interdiction est donc une heureuse nouvelle pour la tranquillité de notre ville », réagit dans un communiqué le candidat à la mairie de Nice soutenu par le Rassemblement national et la Droite populaire, Philippe Vardon. Ce dernier considère ces manifestations comme « communautaristes et hostiles à la police ».
Depuis mercredi dernier, celui qui est au second tour des élections municipales le 28 juin prochain, faisait part de sa demande au préfet d’interdire ces manifestations.