Déconfinement à Bordeaux : Rideau pour le Drive-In Festival après dix projections place des Quinconces
CULTURE•Le Drive-In Festival, lancé le 16 mais à Bordeaux, s’arrête en raison de la réouverture prochaine des sallesM.P. avec AFP
Le Drive-In Festival, qui voulait transformer plusieurs villes de France en cinéma à ciel ouvert, s’arrête après une seule expérience, à Bordeaux, en raison de la réouverture des salles obscures le 22 juin. « Nous avions toujours dit que nous arrêterions lorsque les salles rouvriraient, a expliqué Mathieu Robinet, ancien directeur général de Bacs films, l’un des studios indépendants majeurs en Europe, et initiateur du festival. Mais on ne pensait pas que cela se ferait aussi tôt, nous avons été un peu pris de court par les annonces du Premier ministre jeudi. »
« Nous sommes un peu coupés dans notre élan mais je suis content pour les salles. Je ne suis pas déçu, tant mieux si la vie reprend son cours », a ajouté Mathieu Robinet qui avait prévu de décliner le festival à Marseille, à partir du 10 juin, puis dans les Hauts-de-France avant d’autres destinations qui étaient « en préparation ».
« Il y avait un problème de tempo »
L’organisateur n’a pas souhaité maintenir les dates marseillaises, même si elles étaient prévues avant le 22 juin : « On aurait été à contretemps de proposer un "drive-in" alors que les gens peuvent sortir dans la rue, cela n’aurait pas été dans l’esprit du moment, il y avait un problème de tempo ». Mathieu Robinet a en outre assuré que sa décision n’avait rien à voir avec l’accueil mitigé qu’avait reçu mi-mai son projet de la part de la Fédération nationale des cinémas français.
Selon lui, les dix projections en neuf jours à Bordeaux, sur la grande place des Quinconces, ont été une « super expérience » et ont drainé 3.750 personnes, avec des titres comme l’oscarisé Parasite ou la comédie Le Grand Bain, projetés sur un écran géant de 190 m2, encadrées par un protocole sanitaire strict.
Notre dossier sur le déconfinement
Mathieu Robinet a estimé que son projet, qui n’avait pas d’objectif commercial, avait permis de « recréer un désir de cinéma » pendant la délicate période de déconfinement.