ETUDES SUPERIEURESPas d’augmentation des droits d’inscription à l’université à la rentrée

Droits d’inscription à l’université : Frédérique Vidal promet qu’il n’y aura pas d’augmentation à la rentrée

ETUDES SUPERIEURESLa ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé mardi devant l’Assemblée nationale que le gouvernement prendre des mesures pour que les droits d’inscription à l’Université n’augmente pas
20 Minutes avec AFP

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Si en temps normal un décret prévoit que les droits d’inscription à l’université soient indexés sur l’inflation, cette rentrée fera figure d’exception. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal a assuré mardi lors d’une audition devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale que le gouvernement allait « déroger » à ce décret.

« Nous allons déroger à cette règle et veiller à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants », a indiqué la ministre en soulignant que le gouvernement « travaille plus largement à faire d’autres propositions pour accompagner cette rentrée ».

Une augmentation qui aurait été d’environ 1,2 %

Cette indexation « aurait correspondu à une augmentation d’environ 1,2 % des droits d’inscription », selon Bruno Studer, député du Bas-Rhin et président de la commission. « La majorité a pleinement conscience que la crise sanitaire de la Covid-19 renforce la précarité du public étudiant, qui dénombre déjà 20 % de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté. Cette nouvelle augmentation des dépenses obligatoires des étudiants, tandis que ni les APL, ni les bourses, ne sont indexées sur l’inflation, aurait contribué à précariser davantage ces étudiants », a-t-il souligné dans un communiqué.

Lundi, le syndicat étudiant Unef avait dénoncé dans un communiqué cette augmentation, demandant sa suppression. « En pleine crise sanitaire et sociale, le gouvernement a décidé d’augmenter les frais d’inscription pour l’ensemble des formations publiques du supérieur, appliquant ainsi son arrêté du 19 avril 2019. Cette hausse, en total décalage avec la situation actuelle du pays, renforce la sélection à l’entrée de nos établissements », avait-il écrit. Cette mesure « est loin d’être anecdotique puisqu’elle ne fait que renforcer la précarité déjà très forte des étudiants et contribue à renforcer la sélection par l’argent », avait-il ajouté.