Déconfinement en Loire-Atlantique : Un site pour soutenir et renouer avec son bar, resto ou hôtel préféré
TOURISME•Lancé ce jeudi, le site Internet « Mes bons moments » permet aux consommateurs et aux patrons d’établissements de reprendre contact, en attendant la réouvertureJulie Urbach
L'essentiel
- La plateforme, lancée par l'union locale des métiers et des industries de l'hôtellerie, a vocation à rassembler tous les bars, restaurants, hôtels ou discothèques du département.
- Les consommateurs peuvent acheter un bon d'achat, donner un pourboire, ou encore raconter ses bons souvenirs.
Ils sont déjà 700 bars, restaurants, hôtels ou discothèques de Loire-Atlantique à y figurer. Alors que la date de réouverture de ces établissements est encore très incertaine, une nouvelle initiative vient de voir le jour. Un site Internet, appelé « Mes bons moments », propose aux professionnels et à leurs clients de renouer un lien, virtuellement au moins. Sur cette plateforme, lancée par l’union locale des métiers et des industries de l’hôtellerie, il est possible d’acheter un bon d'achat, de donner un pourboire, ou encore de raconter ses bons souvenirs que l’on a pu vivre dans l’établissement. Ce site, dans le même esprit que « J'aime mon bistrot », pourrait s’élargir aux établissements de toute la région, voire au territoire national.
« Brutalement, au moment de la fermeture, notre destin nous a échappé, estime Frédéric de Boulois, président de l’UMIH 44. Les patrons doivent reprendre la main et ce site va les y aider, notamment ceux qui sont allergiques aux plateformes comme Tripadvisor : ils vont pouvoir échanger avec les clients, disposer de leur propre tableau de bord, faire leur communication… Le public, lui, peut préparer sa cagnotte pour passer de nouveau de bons moments. » Les consommateurs peuvent précommander pour 10, 50 ou 100 euros (une commission de 5 % est prélevée). Il suffit ensuite de télécharger le reçu et de le présenter au commerçant, une fois qu’il sera possible de s’y rendre.
Les entreprises en difficulté
Si ce site Internet vise à « rêver ensemble de cette convivialité à retrouver », la situation de ces entreprises, près de 4.000 en Loire-Atlantique, suscite l'inquiétude. « La problématique des loyers est une charge importante, les patrons sont pris à la gorge », estime par exemple Frédéric de Boulois. Selon lui, un établissement sur deux pourrait ne pas se relever après la crise sanitaire.
En Loire-Atlantique, la filière emploie quelque 16.000 salariés, et concernerait jusqu’à 25.000 emplois indirects. Ce jeudi matin, un plan de soutien pour le tourisme a été annoncé par le gouvernement. Dans les départements verts, une réouverture des cafés et restaurants pourrait intervenir le 2 juin. Le site « Mes bons moments » a vocation à perdurer après cette date.