REPORTAGEAtlantis, plus grand centre commercial de l’Ouest, a déjà rouvert à Nantes

Déconfinement à Nantes : « Le shopping nous manquait trop ! » Atlantis, le plus grand centre commercial de l’Ouest, a déjà rouvert

REPORTAGELa galerie commerciale Atlantis a obtenu in extremis du préfet l'autorisation d'accueillir des clients dès ce lundi
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Ce lundi matin, par besoin ou par envie, les clients sont revenus fouler les allées de la galerie commerciale Atlantis.
  • Fléchage, désinfection, masques... Ils ont du composer avec de nouvelles règles.

Certains rêvaient d’une promenade en forêt ou d’un apéro entre amis. Pour Laurine et Elisa, ce premier jour de déconfinement aura rimé avec… achats de vêtements. Ce lundi matin, à Nantes, les deux copines font partie des premières clientes à arpenter les allées du centre commercial Atlantis, qui a rouvert ses portes dans une drôle d’ambiance depuis 10h. « Le shopping nous manquait trop, lancent-elles. Le confinement nous a permis de faire du tri dans notre garde-robe : on s’est aperçues qu’il nous manquait plein de choses pour cet été ! »

Autour d’elles, ils sont un certain nombre à les avoir imitées même si on est évidemment loin de l'affluence habituelle. Il faut dire que le plus gros centre commercial de l’Ouest, dont la surface dépasse les 40.000 m2, n’a reçu que dimanche l’autorisation préfectorale d’ouvrir au public ce lundi. Résultat, à vue de nez, environ la moitié des 120 magasins a levé son rideau. Derrière ceux qui sont encore baissés, on s’active pour tout nettoyer au plus vite et poser au sol les bouts de scotch qui guideront les clients pour éviter les croisements. Les enseignes de restauration, elles, se contentent de la vente à emporter mais attirent peu. Quant à la locomotive Ikea, on ne sait pas quand elle rouvrira, mais ce ne sera pas le 25 mai comme un temps annoncé.

A Atlantis, du gel hydroalcoolique disponible dans les allées et à l'entrée des magasins
A Atlantis, du gel hydroalcoolique disponible dans les allées et à l'entrée des magasins - J. Urbach/ 20 Minutes

« Ça fait un peu robotisé »

Dans les allées de la galerie, en tout cas, tout est déjà en place. Après un petit lavage au gel hydroalcoolique, en libre-service, il faut veiller à « tenir sa droite », en suivant les dizaines de flèches vertes ou en écoutant les messages audio constamment diffusés. Pour entrer et sortir de la galerie, on fait parfois la queue, à un mètre d'intervalle, afin de ne pas engorger le tourniquet. Un rond-point piéton a même été imaginé pour éviter les déplacements anarchiques aux abords de l’entrée du Leclerc! « Ça fait un peu robotisé, estiment Lilia et ses amies, qui font la queue devant Zara, un masque sur le nez. Mais c’est rassurant. Avant le confinement, on venait ici au moins une fois par semaine ! »

Si elles veulent tenir le rythme, les filles devront suivre de nouvelles règles. Chez Morgan par exemple, il faudra patienter à l’extérieur si plus de dix clientes s’y trouvent déjà. Ici, les essayages sont autorisés (les vêtements sont ensuite passés à la vapeur et remisés pendant plusieurs heures) mais ce n’est pas encore le cas dans tous les magasins. Un peu plus loin, dans la boutique de chaussures Rêves de pompe, le masque est « fortement encouragé ». « Beaucoup de gens viennent équipés mais pour d’autres, il y a encore de l’éducation à faire, surtout qu’ils vont être de plus en plus nombreux, observe un vendeur. Ce matin, par exemple, un client en a sorti un tout froissé de sa poche ! »

Atlantis invente le rond-point pour piétons
Atlantis invente le rond-point pour piétons - J. Urbach/ 20 Minutes

« Voir un peu de monde »

Si cette réouverture fait le bonheur des accros au shopping, certains consommateurs sont aussi venus par « besoin ». D’une coupe de cheveux, pour les nombreux clients qui se pressent devant le salon Franck Provost. Ou de se vêtir comme pour Manon, enceinte de trois mois, qui ne rentrait plus dans ses affaires. « J’ai pris des t-shirts un peu larges et j’espère trouver d’autres articles, explique la future maman. Mais ensuite, je rentre chez moi, je passe tout à la machine, et je ne sors plus de sitôt! »

Pierre, 48 ans, confie lui aussi « avoir grossi » pendant le confinement. Il est venu s’acheter un pull et un pantalon. « Mais j’avais surtout besoin de sortir et voir un peu de monde, explique ce célibataire. Ma famille habite dans le nord de la Bretagne donc je sais que je ne la reverrai pas tout de suite. »