ANTISEMITISMEUne radio locale de la Loire vandalisée avec des inscriptions nazies

Loire: Une radio locale vandalisée avec des inscriptions nazies

ANTISEMITISMELes auteurs ont détruit une partie du matériel avant de prendre la fuite après que l’un d’eux se soit trouvé nez à nez avec un des occupants du bâtiment
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les locaux de la radio associative Radio d’ici, qui diffuse sur la Loire et l’Ardèche, ont été vandalisés dimanche par des individus revendiquant leur appartenance au nazisme et à la mouvance suprémaciste.

Une action peu après 6 heures du matin

D’après les premières constatations, les auteurs ont détruit une partie du matériel de la radio à l’aide d’un marteau et d’un extincteur. Ils ont arraché des protections phoniques des murs du studio d’enregistrement peu après 6 heures du matin, après avoir forcé la porte d’accès à la radio.

« Outre des croix gammées, ils ont peint en rouge sur les murs l’inscription 14/88, symbole d’appartenance à la mouvance des suprémacistes blancs », a déclaré David Charmatz, le procureur de la république de Saint-Etienne. Ils auraient aussi déversé un liquide inflammable, de type white-spirit, trouvé sur place, avant de prendre la fuite, après que l’un d’eux se soit trouvé nez à nez avec un des occupants du bâtiment où se trouve la radio.

Selon son récit, « cet individu qui a pris la fuite avait le crâne rasé et une partie du visage recouvert d’un foulard sur lequel était dessinée une tête de mort », a précisé Louis Perego, fondateur de cette radio locale associative « de sensibilité de gauche, humaniste et écologiste » qui emploie quatre salariés et une quarantaine de bénévoles. Les studios ciblés par ces actes de malveillance sont ceux installés dans une ancienne école de Saint-Julien-Molin-Molette (Loire). Cette radio associative, créée en 1996 et présidée par le sociologue Patrice Berger, en compte d’autres à Annonay (Ardèche).

En dépit des dégâts occasionnés, les dirigeants de Radio d’ici indiquent poursuivre la diffusion de leurs programmes sur Internet, en streaming et en podcast. L’enquête a été confiée à la brigade des recherches de gendarmerie de Saint-Etienne.